La Gendarmerie nationale annonce une baisse du nombre d'accidents de la circulation survenus durant le mois de Ramadhan écoulé par rapport au précédent. Le nouveau bilan révélé hier, dimanche, fait état de 1 757 accidents enregistrés par l'institution sur le territoire national durant le mois sacré. Soit moins de 43 accidents par rapport à la même période de l'année précédente (1 800 enregistrés). Ce constat s'est répercuté positivement sur le nombre de morts dues à cette hécatombe routière qui ne cesse d'endeuiller les familles algériennes. Ainsi, une baisse de 20,34% de décès a été constatée. En termes de chiffre, cela donne 274 morts durant le Ramadhan 2010 contre 344 pour 2009. Pour les blessés, le constat est moins reluisant. Car selon les chiffres annoncés, une augmentation est même constatée : 3 086 en 2010 contre 3 071 pour 2009. Le bilan de la gendarmerie révèle, par ailleurs, les statistiques des wilayas têtes de liste dans ces décomptes macabres. Le triste record est détenu par la wilaya d'Oran avec 73 accidents faisant 22 morts et 130 blessés, suivi de Bouira avec 49 accidents occasionnant 16 décès et 69 blessés et Tébessa qui a enregistré 15 morts et 69 blessés dus à 54 accidents. Après l'annonce rassurante faisant état de la diminution de 30% des accidents durant les cinq premiers mois de l'année, la nouvelle scelle donc le contrecoup. Malgré la moyenne de 1 500 retraits de permis opérés par les éléments de la Gendarmerie nationale quotidiennement (137 577 retraits durant les trois premiers mois de l'année), les retombées de l'application du nouveau code de la route, mis en application dès le 1er février dernier, n'ont pas encore donné entière satisfaction. Et ce ne sont pas les 726 permis retirés par les services de sûreté de la wilaya d'Alger en cinq jours (du 1er au 5 septembre) qui réussiront à mettre un terme au carnage routier. Sur les causes des accidents, le bilan de la gendarmerie confirme que c'est le comportement humain qui reste la première cause. Même si, ce que ne dit pas le communiqué, l'état des routes sur certains tronçons routiers et même autoroutiers laisse à désirer, ainsi que la signalisation ou les chantiers engagés, sans oublier la contrefaçon des pièces de rechange des véhicules qui continuent à inonder le marché national. Et c'est le comportement des conducteurs qui est mis en exergue. 22,20% des accidents sont dus à l'excès de vitesse, 10,02% aux dépassements dangereux, 02,62% au non-respect de la priorité et 02,45% au changement de sens sans signalisation. Soit le b.a.-ba du respect du code de la route. Réunis à Aïn Témouchent pour une semaine de sensibilisation et de prévention contre les accidents de la circulation, des experts ont soutenu que l'application du nouveau code de la route ne suffisait pas pour maîtriser le phénomène des accidents de la route. Prônant la sensibilisation, la prévention et la formation, ils rappellent qu'il y a «la loi et l'esprit de la loi», rapporte l'APS. S. A.