Le chef militaire de la guérilla colombienne des Farc, Luis Suarez, alias Jorge Briceno ou «Mono Jojoy», a été tué par l'armée lors d'une opération militaire menée mercredi et jeudi derniers, un coup «historique» contre cette guérilla presque cinquantenaire. La mort de ce membre du bureau politique de la guérilla, qui en compte sept, a été annoncée à Bogota puis par le président colombien Juan Manuel Santos, depuis New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. «C'est le coup le plus dur» porté aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), a déclaré Juan Manuel Santos, ex-ministre de la Défense (2006-2009) au pouvoir depuis le 7 août, qui avait promis d'intensifier encore la politique de fermeté à l'égard des Farc. «C'est une nouvelle historique pour notre pays», a-t-il encore déclaré. Le cadavre du chef militaire de la guérilla, âgé de 57 ans et qui avait gravi ses échelons depuis 1975 selon la police, a été trouvé dans la nuit de mercredi à jeudi derniers dans le département central de Meta, non loin de la municipalité de la Julia. Une vingtaine de combattants des Farc ont également été tués. L'opération planifiée en secret a impliqué tous les corps d'armée. Plus de 70 aéronefs ont été utilisés, une cinquantaine de bombes et plusieurs centaines de militaires. Le «Mono Jojoy» (Mono signifie en colombien «blond» et évoque les reflets dorés de sa chevelure lorsqu'il était enfant, ndlr) était depuis plusieurs années l'homme le plus recherché par l'armée colombienne, au côté d'Alfonso Cano, le dirigeant de cette guérilla.