C'est avec le film Sholay (la flamme), un chef-d'œuvre du cinéma indien sorti en 1975, que la semaine du cinéma indien en Algérie a été inaugurée jeudi dernier à la salle El Mouggar. Organisé par l'Office national de la culture et de l'information, en collaboration avec l'ambassade de l'Inde en Algérie, cet événement s'inscrit dans le cadre du renforcement des échanges culturels entre l'Algérie et l'Inde tout en offrant l'opportunité aux deux parties de découvrir les richesses de chacun. Dans son allocution d'ouverture, son excellence l'ambassadeur de l'Inde en Algérie a tenu à remercier le pays hôte, tout en soulignant l'importance de telles activités qui s'inscrivent dans la diplomatie culturelle des deux pays : «Je suis fier d'être ici pour le lancement de cette célébration qui n'est autre qu'un moyen d'expression de notre diplomatie culturelle. Le cinéma est un moyen important pour communiquer avec les autres pays, car il regroupe plusieurs éléments dont le son, l'image», dira-t-il. «L'Inde est la plus grande productrice de longs métrages dans le monde, à savoir 1 200 films durant l'année. Ces œuvres sont non seulement réalisées au cœur de l'Inde Bollywood, mais aussi aux Etats-Unis et en Afrique. Le premier film indien a vu le jour en 1913 et, depuis, nous n'avons plus jamais regardé en arrière. Le cinéma commercial est un moyen pour s'évader de la routine quotidienne, il permet aux peuples indiens de rêver», conclura-t-il. Madame la ministre de la Culture, présente également dans la salle, a été conviée à allumer la flamme de paix en présence des responsables indiens. Les spectateurs ont été conviés par la suite à visionner le film Sholay, grand succès commercial du cinéma indien à l'affiche durant cinq ans dans son pays. Réalisé par Ramesh Sippy, ce classique du 7ème art indien relate l'histoire de deux malfrats poursuivis par un inspecteur de police dans un train. Ce dernier fait une chute mortelle, mais il est sauvé miraculeusement par les deux fugitifs. Contraint par la loi, l'inspecteur envoie ses deux sauveurs en prison sans pour autant oublier qu'il leur doit la vie.Plus tard, l'inspecteur Thakur Baldev Singh parvient à capturer Gabbar Singh (Amjad Khan), un bandit qui terrorise toute une région. Gabbar Singh, terriblement furieux de s'être fait prendre, jurera de se venger. Il réussit à s'évader et prépare des représailles contre l'inspecteur qui, arrivé à la retraite, revient à son village où il découvre que toute sa famille a été massacrée par les hommes de Gabbar Singh. Fou de rage, l'inspecteur se rappelle ses sauveurs jetés en prison et auxquels il fera appel. Il les engage comme chasseurs de primes ayant pour mission de ramener vivant l'ennemi juré de l'inspecteur, à savoir Gabbar Singh. S'inscrivant dans le genre drame, ce long métrage rassemble tous les ingrédients qui font le succès des productions cinématographiques indiennes à l'image des chorégraphies. Rappelons que la semaine du cinéma indien en Algérie se poursuit à la salle El Mouggar, et ce, jusqu'au 2 octobre 2010 avec à l'affiche les plus grands films commerciaux indiens. W. S.