Le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, qui est intervenu hier sur les ondes de la Chaîne III dans l'émission «L'invité de la rédaction», est revenu sur la mort à La Mecque de la jeune Algérienne Sara Benouis, soulignant que, «dès l'instant où cela s'est passé», l'Algérie a demandé l'aide des autorités saoudiennes pour «clarifier cette situation». Il a assuré que le père de la victime a été «tout de suite» après ce malheur, pris en charge par le consul général en Arabie saoudite «qui l'a accueilli dans sa résidence afin de lui éviter toute pression». M. Benatallah a précisé également que les plus hautes autorités saoudiennes, en présence de l'ensemble du corps diplomatique algérien à Riyad, ont assisté à l'enterrement de la jeune Sara. A Alger, les plus hautes autorités du pays ont reçu le chargé d'affaires saoudien en Algérie, (intérimaire de l'ambassadeur qui est en pèlerinage) pour demander des explications sur cette affaire. L'assurance de mener une enquête en toute transparence a été donnée à l'Etat algérien, a expliqué le chargé de la communauté nationale à l'étranger. Tenant à balayer toutes les supputations sur les conditions de la mort de la jeune adolescente, M. Benatallah a déclaré que «seule l'autorité judiciaire est en mesure de clarifier les faits». «Nous leur avons demandé de faire de leur mieux et les autorités saoudiennes se sont engagées à cet égard, il faut laisser la justice se prononcer», a-t-il ajouté. Rappelons que le corps de Sarah Benouis, une jeune adolescente de 14 ans, a été retrouvé sur le toit d'un hôtel contigu à celui où elle résidait à La Mecque. L'adolescente, qui réside en France, était venue avec son père et son jeune frère à La Mecque pour effectuer la omra. Plusieurs versions de sa mort ont été rapportées par les médias. La jeune fille essayait d'échapper à une tentative de viol et se serait jetée du balcon ou de la terrasse de son hôtel, selon les quotidiens saoudiens alors que la presse algérienne précise que Sarah a été violée avant d'être tuée. Le quotidien saoudien Okaz a rapporté dans son édition de dimanche dernier que deux Yéménites accusés du meurtre de l'adolescente ont été déférés devant la justice et que le principal accusé sera poursuivi également pour tentative de viol. Les deux Yéménites sont passibles de la peine de mort conformément à la charia, en vigueur en Arabie saoudite. H. Y.