Quarante-cinq (45) sociétés étrangères sur un total de 81 préqualifiées ont manifesté de l'intérêt pour le 3e avis d'appel d'offres à la concurrence pour la recherche et l'exploration d'hydrocarbures lancé en septembre par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). A priori, la moisson est bonne. Preuve que le marché pétrolier reste attractif. Mais les chargés de ce secteur souhaitent qu'il le soit davantage, l'investissement dans l'industrie pétrolière, connaissant, dans beaucoup de pays, un déclin. Le ministre de l'Energie et des Mines, autant que le P-DG de Sonatrach, a, à l'occasion de la présentation technique des périmètres d'hydrocarbures mis en concurrence dans le cadre de cet appel d'offres, tenu un discours rassurant à l'adresse des opérateurs étrangers. Ce faisant, et indépendamment de l'affaire Sonatrach, le nouveau ministre semble vouloir faire mieux que son prédécesseur, parce que les résultats sur lesquels a débouché le deuxième avis d'appel d'offres sont mitigés. Il faut dire que les compagnies étrangères ne se sont pas bousculées au portillon, en raison de la crise financière internationale. Actuellement, le contexte international a quelque peu changé, et la crise, qui se signalait dans de nombreux pays, aura relativement reculé. Si les 45 entreprises restent en compétition, les résultats finaux ne pourront être que positifs. Et Sonatrach dans tout cela ? Elle aura à traiter avec de grosses pointures qui ont placé leur confiance dans le marché algérien. Elle aura également à soigner son image écornée par le scandale de 2010. Le groupe veut investir davantage et au plan local et au plan international. La compagnie aura tout intérêt à gagner en crédibilité et en efficacité, dans une industrie où les multinationales se livrent une concurrence féroce, et où les parts de marché se négocient âprement. Le groupe vient de remporter la première manche d'un duel juridique qui s'est joué à Genève ; en effet l'instance arbitrale genevoise a tranché en sa faveur et a fait obligation à son opposant, l'espagnol Gas Natural, de lui payer rétroactivement 1,7 milliard de dollars de dommages. La partie n'est donc pas tout à fait gagnée parce que le groupe ibérique entend faire appel de cette décision de justice. Un procès de gagné, cela a de l'importance sur le plan de l'image. Y. S.