Quarante cinq (45) sociétés étrangères sur un total de 81 préqualifiées ont manifesté leur intérêt à prendre part au 3ème appel à la concurrence pour la recherche et l'exploration d'hydrocarbures lancé en septembre par l'Algérie, a annoncé jeudi le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi. Dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre de présentation technique des blocs concernés par cette opération, M. Yousfi a affirmé que les 45 sociétés sont présentes à la rencontre et ont manifesté leur intérêt à participer à cet appel à la concurrence nationale et internationale. Plusieurs groupes et firmes de renommée internationale et habitués à investir en Algérie à l'image de BP, Shell, Total et Chevron se comptent parmi les compagnies présentes, alors que trois sociétés ont marqué leur présence pour la première fois et ont demandé d'être présélectionnées, a indiqué le ministre. Lancé en septembre dernier par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), le 3ème appel à la concurrence nationale et internationale porte sur la recherche et l'exploration des hydrocarbures dans dix (10) blocs répartis sur cinq (5) bassins. La date limite de dépôt des soumissions a été fixée pour le 7 février 2011 et l'ouverture des offres pour le 3 mars, alors que la signature des contrats devrait avoir lieu le 20 mars de l'année prochaine, selon Alnaft. Les projets proposés dans le cadre de cet appel d'offres "reflètent la volonté du secteur d'asseoir un réel développement du partenariat dans le domaine de la recherche et de l'exploitation des hydrocarbures", a, en outre, souligné M. Yousfi dans une intervention à l'ouverture de la rencontre. Selon lui, les dispositions de la loi relative aux hydrocarbures démontrent "toute la volonté de l'Algérie de créer un environnement adéquat et de susciter les incitations nécessaires vers l'encouragement de l'investissement direct dans le cadre d'un développement durable et mutuellement bénéfique pour l'ensemble des investisseurs nationaux et étrangers''. De même, a-t-il poursuivi, bien qu'une vingtaine de découvertes soient enregistrées annuellement, le sous-sol algérien demeure sous exploré. Ainsi, ce chiffre est appelé à être amélioré au vu des investissements prévus et de "la capitalisation des connaissances acquises ainsi que des techniques et technologies mises en oeuvres", a ajouté le ministre. M. Yousfi a, en outre, émis le souhait que l'appel d'offres "va marquer le renforcement du partenariat qui est (à) un levier important dans la stratégie de développement de l'industrie pétrolière (à) mais aussi une confirmation de la volonté de l'Algérie à continuer d'apporter sa contribution à la satisfaction des besoins énergétiques mondiaux". S'agissant d'informations faisant état d'un possible retrait de BP de l'Algérie, le ministre s'est limité à répondre que la question est actuellement en discussion entre la compagnie britannique et le groupe Sonatrach. Toutefois, un représentant de BP a assuré, en marge de la rencontre, que le groupe n'avait pas l'intention de se retirer de l'Algérie en dépit de ses difficultés. A une question relative au projet de la raffinerie de Tiaret, le ministre a tenu à assurer que l'Etat n'a pas abandonné ce projet qui devrait largement contribuer à améliorer l'offre nationale en produits pétroliers.