Après trois jours de débat, le forum mondial de Charm El Cheikh, «Davos du Moyen-Orient», s'est achevé sur fond de satisfaction des participations, notamment du côté algérien. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), M. Abdelhamid Temmar, cité par l'APS, a en effet exprimé hier sa «grande satisfaction de la haute qualité des débats et de la grande participation» à la séance consacrée aux réformes économiques en Algérie. «Des questions ciblées d'un haut niveau ont été soulevées par des chefs d'entreprise, des banquiers et des représentants de médias internationaux ayant pris part à cette séance reflétant un intérêt très sérieux et une bonne connaissance de l'Algérie», a indiqué le ministre à l'APS non sans qualifier la séance consacrée à l'Algérie par les organisateurs du forum de «franc succès». Pour le ministre, cette réussite marque le «retour définitif de l'Algérie sur la scène économique internationale». Et ce, d'autant, que les participants à cette séance avaient affiché lors des débats un intérêt aux secteurs hors hydrocarbures. A une question relative aux secteurs ayant retenu l'intérêt des investisseurs étrangers, le responsable a affirmé que les secteurs ciblés portent essentiellement sur le ciment, l'électromécanique, la pétrochimie, l'électronique et le marché financier. Le ministre a signalé dans ce cadre qu'il avait été sollicité par un grand nombre d'investisseurs lors de ce forum mondial pour lui exposer des projets d'investissement précis dans différents domaines, et pour s'enquérir des opportunités et des modalités d'investissement en Algérie. Les différentes mesures prises par l'Algérie dans ce cadre, tels la loi relative à l'investissement, la mise à niveau des entreprises privées, la privatisation, le redéploiement du secteur public ont d'ailleurs été soulevés. Par ailleurs, le ministre a souligné la possibilité de solliciter les organisateurs pour programmer à Alger la prochaine édition du forum consacrée au Maghreb. Concernant l'orientation sectorielle des investissements étrangers, il a précisé que «la stratégie suivie consiste à canaliser les investissements arabes en Algérie, qui représentent 60% des investissements étrangers, vers l'industrie et les services plutôt que la construction et le tourisme». Globalement, il ressort des débats de la rencontre, selon Temmar, que l'économie algérienne est considérée comme une «économie potentielle de réception des investissements». «Dans les 4 ou 5 ans à venir, la concentration sur le plan du Maghreb se fera en Algérie», a précisé M. Temmar. Pour rappel, les participants ont soulevé plusieurs points, notamment «l'interdiction de la traite des personnes», les «nouvelles stratégies pour la stabilité» et les défis sécuritaires complexes auxquels fait face actuellement la région du Moyen-Orient S. I.