En juin 2009, le Conseil des participations de l'Etat a approuvé un plan de développement pour le fleuron de l'industrie pharmaceutique, l'objectif étant de faire de Saidal le leader sur le marché national en matière de production de médicaments. Son P-DG s'est quelque peu étalé hier sur les ondes de la Chaîne III. Boumediene Derkaoui a indiqué que Saidal, avec ce nouveau plan de développement, avait la possibilité de doubler ses capacités de production d'ici à 2014. Ce qui lui permettra d'acquérir les 70% du marché contre 20% actuellement. Ce plan consiste également en la modernisation des différents sites existants. Pour ce faire, il a été fait appel à un bureau d'études dont les experts sont déjà sur le terrain. Ils ont huit mois pour finaliser leur travail. Après quoi, et dans un délai de vingt mois, Saidal devrait être en mesure de doubler sa production pour atteindre les 280 millions d'unités de vente. Selon M. Derkaoui, la première phase du plan de développement, qui s'étalera jusqu'à la fin 2013, permettra au groupe d'occuper le marché à 40% en volume et 20% en valeur. Il précisera également que Saidal, qui n'a pas de dette car disposant d'une trésorerie suffisante pour l'exploitation et des petits investissements, a contracté un prêt à taux bonifié accordé par le Fonds national d'investissement. La deuxième phase du plan de développement, qui décollera six mois après la première, consistera en la réalisation de deux nouveaux sites et l'élargissement de la gamme de production. Saidal, en partenariat avec les Cubains, dans le cadre d'un accord intergouvernemental, produira bientôt des vaccins contre l'hépatite B. D'autre part, concernant l'insuline qu'elle produit déjà à raison de 5 000 000 d'unités, le groupe public est en négociation avec des partenaires étrangers pour la production d'autres formes d'insuline, l'Algérie ne produisant pas les stylos y afférents. Ce n'est pas tout. Des discussions sont également en cours avec des partenaires étrangers pour la production de médicaments anticancéreux revenant très cher à l'Etat qui les importe.Enfin, outre la production du médicament, Saidal va s'engager dans leur distribution, l'Etat ayant décidé de céder une partie des actifs de Digromed, aujourd'hui dissoute. «Il y a des infrastructures inutilisées pour le moment parce qu'abritant des stocks de médicaments périmés, dont il faudra se débarrasser», dira le P-DG du groupe pharmaceutique. Ambitionner de devenir le leader en matière de production du générique reste l'objectif stratégique du géant de l'industrie pharmaceutique en Algérie. F. A.