La nouvelle ligne aérienne Alger-Abuja insufflera un nouvel élan aux relations économiques et humaines entre les deux pays    Finances : Bouzerd participera au Koweït aux réunions annuelles des institutions financières arabes    Ghaza : le bilan des journalistes tombés en martyrs grimpe à 210    Coupe de la CAF : Le CS Constantine s'envole cet après-midi vers Alger    Médéa : quatorze blessés dans le renversement d'un autobus à Souagui    Atelier de formation sur les commissions rogatoires internationales et la coopération internationale    Eliminatoires Coupe du Monde féminine 2026 (U20) : les Algériennes en stage à Sidi Moussa    Ghaza : le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 50.752 martyrs et 115.475 blessés    Un Marocain arrêté en France avec 120 kg de drogue    L'Algérie jouit du respect des institutions internationales    Boughali rencontre son homologue bahreïni    Les impacts des taxes douanières américaines sur l'économie algérienne via la rente des hydrocarbures    Le CRB à quatre points du MCA le leader    Thomas Müller annonce son départ après 25 ans de présence    De mauvaise foi et mauvaise perdante !    Des centaines de milliers de personnes manifestent contre Trump et Musk    La menace de la cocaïne gagne du terrain !    Monstre sacré du cinéma algérien    Baccalauréat professionnel : rencontre de coordination entre MM. Sadaoui et Oualid    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en Tanzanie    Palestine: appel à une grève générale lundi pour exiger la fin de l'agression sioniste contre Ghaza    Judo: l'Algérien Khaled Ouennouf souhaite briguer un poste au sein de l'Union Arabe de Judo    El-Bayadh: inhumation du Moudjahid Abdelkader Aïssaoui    Renforcer la communication entre l'ONSC et la société civile pour promouvoir l'action participative    Mascara: le Moudjahid Zougart Abdelkader inhumé    Journées Cirta du court-métrage à Constantine: la 1e édition du 12 au 15 avril    Film sur l'Emir Abdelkader : le ministre de la Culture et des Arts insiste sur la qualité internationale et le respect des délais    Le PCF exige l'application de la loi    Pourra-t–elle contribuer à une relation apaisée entre l'Algérie et la France ?    Une liaison hebdomadaire vers les ports d'Alger et de Béjaïa durant la prochaine saison estivale    Saisie de deux kilos de kif et de cocaïne    Sansal ou l'espionnage plumitif au service de l'ancienne puissance coloniale ?    Aménagements annoncés à Belacel    Kevin De Bruyne est-il le meilleur joueur de l'histoire de Manchester City ?    L'Algérie dépose un dossier d'inscription auprès de l'Unesco    La présidente de l'ONSC reçoit des représentants de plusieurs associations nationales et locales        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



“Nous n'avons pas peur de l'OMC”
Ali Aoun, P-DG du groupe Saidal
Publié dans Le Maghreb le 07 - 04 - 2008

Désormais, le médicament est une préoccupation nationale. Plus d'un milliard de dollars, toujours en hausse pour les besoins de la population. Pris entre l'augmentation des prix des médicaments et le désir de donner au public un meilleur accès à des soins de santé abordables, le gouvernement a trouvé la solution : encourager la production et l'utilisation des médicaments génériques.Le 4 mars dernier, le gouvernement a approuvé des mesures visant à encourager la production et la distribution de médicaments génériques. Cette législation prévoit la création d'une Agence pharmaceutique nationale chargée de surveiller la disponibilité des médicaments, leur sûreté, leur qualité, d'assurer des inspections et le respect de la réglementation. Toutefois, le médicament générique rencontre un certain doute, et même une incertitude de la part des patients, et même des médecins quant à son efficacité. Ali Aoun, P-DG du groupe Saidal, qui était, hier, l'invité de l'émission "En toute franchise" de la radio nationale, a déclaré que cela est dû à une mauvaise interprétation du public. Selon Aoun, le médicament générique a la même composition chimique, donc le même principe actif. Le médicament, subit le même contrôle que l'original. La seule différence réside dans le prix. Ceci s'explique par le fait que quand le brevet tombe après une dizaine d'années, le "génériqueur" a le droit de reprendre le médicament et de le reformuler, et n'aura donc pas à payer la charge induite par la recherche. En revanche, et en ce qui concerne l'acceptation du générique, Ali Aoun dira que cette situation est due à des laboratoires de fabrication de médicaments princeps qui acceptent difficilement de céder les parts de marché au générique. En revanche, les prescripteurs, en l'occurrence les médecins, doivent également jouer leur rôle. Ceux-ci, doivent, selon le P-DG de Saidal, et au même titre que le malade, être sensibilisé, notamment sur l'image et la composition du médicament en Algérie, pour favoriser et encourager la consommation du générique, et participer ainsi à la diminution de la charge de la sécurité sociale, qui est passée de 7,6 % en 2006 à 18,8 % en 2007, et préserver l'économie du pays. Cependant, au plan économique, Ali Aoun dira que 80% des médicaments importés aujourd'hui par l'Algérie proviennent d'un seul pays. Et afin de réduire la facture qui dépasse les 1 milliard 300 000 millions de dollars, le gouvernement a décidé de favoriser l'industrie pharmaceutique nationale et s'assurer la coopération de concurrents étrangers afin de réduire le coût des médicaments dans le pays.Le plus important aujourd'hui, selon le P-DG de Saidal, c'est rattraper le temps perdu, encourager la production nationale et diversifier les sources d'importation.Par ailleurs, en ce qui concerne la production de l'insuline, le P-DG du groupe Saidal a affirmé que son entreprise s'est engagée pour la production de l'insuline sous forme de stylo jetable, au grand bonheur des diabétiques algériens. En plus de sa qualité alignée sur la dernière génération, le produit sera commercialisé 40% moins cher que les produits se trouvant actuellement sur le marché. Pour Ali Aoun, c'est un combat dur que doit subir, heure par heure, son entreprise. Car, faut-il le dire, Saidal fait face à 123 importateurs, des concurrents directs pour le groupe. "Nous sommes armés pour tenir tête à cette concurrence" dira-t-il. Preuve en est, le taux de croissance annuelle de Saidal est toujours à deux chiffres. Ce qui est rare pour une entreprise nationale algérienne.
En ce qui concerne l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, le P-DG de Saidal a déclaré que son entreprise n'a pas peur de cette adhésion car, selon lui, "celle-ci (l'OMC) va permettre au plus solide de rester", notamment en ce qui concerne la qualité qui doit être conforme à des norme internationaux et un prix concurrentiel, deux critères que respecte largement le groupe Saidal. Concernant, par ailleurs, la mise à niveaux et la privatisation des entreprises, le P-DG de Saidal affirme qu'il est temps de passer à l'ouverture du capital de certaines entreprises, et mettre à niveaux d'autres. Le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements a été, récemment, destinataire d'un consortium d'étude et de conseil international chargé de dresser un état des lieux de cette industrie en Algérie.
Ont été présentées au ministère les conclusions et recommandations dans la perspective d'une démarche de partenariat et d'ouverture du capital et du développement du groupe Saidal. "Saidal a besoin d'ouvrir son capital, mais de l'ouvrir à des partenaires qui apportent. Pour rentrer à Saidal, il faut payer cher, ce n'est pas une entreprise à brader" dira Ali Aoun à ce sujet. Cependant, le défi de Saidal à l'avenir est de mettre sur le marché des médicaments qui viennent compléter les schémas thérapeutiques qui sont aujourd'hui attribués à des médicaments importés. Il convient de rappeler toutefois, que le groupe Saidal occupe la 4e place sur le marché de la production pharmaceutique en Algérie en termes de chiffres d'affaires, mais occupe la 1re place en termes de volume de production annuelle, soit 135 millions d'unités de vente. Son capital social tourne autour de 2 milliards 500 000 millions de DA. Saidal emploie plus de 4 575 travailleurs, et gère 12 sites de production avec 3 sites de distribution, un centre de recherche et de développement, le centre nerveux du groupe. Celui-ci possède une large gamme de plus de 253 produits, enregistrés et commercialisés. Saidal est également présente à l'international, dans six pays africains, deux pays arabes, et au Mexique, à travers son produit un antibiotique vétérinaire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.