En état d'alerte depuis l'apparition de l'épidémie de la peste des petits ruminants en juillet dernier, le royaume chérifien fait appel à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour la mise en place d'un plan de lutte contre cette pathologie qui fait des ravages parmi le cheptel. «Une mission de la FAO est arrivée dernièrement à Rabat pour la mise en œuvre, avec les autorités marocaines, d'un plan visant à endiguer l'épidémie», indique le ministère marocain de l'Agriculture. Cette maladie, qui frappe une vingtaine de provinces depuis fin juillet, a, en effet, causé la perte de 1 449 têtes de bétail sur près de 3 000 touchées par l'épidémie, a rapporté l'agence marocaine Map. Le Maroc a pris une série de mesures urgentes pour «contrôler et limiter l'extension de la peste des petits ruminants». Les services du ministère marocain de l'Agriculture sont déjà à pied d'œuvre pour lutter contre cette maladie qui frappe pour la première fois le cheptel au Maroc. Ils ont procédé à «la séquestration des exploitations atteintes de la maladie et l'interdiction d'entrée ou de sortie des animaux afin d'éviter la contamination du cheptel. Il a été également question de l'isolement des ovins malades et du suivi de leur état sanitaire, de la désinfection des exploitations et du suivi rapproché de l'état sanitaire au niveau des exploitations atteintes», rapporte un communiqué du ministère marocain de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Ainsi, le premier travail a été la mise en quarantaine des exploitations suspectées et l'interdiction d'entrée ou de sortie des animaux. Une mesure qui s'est avérée difficile à respecter par les éleveurs marocains qui se sont précipités pour se débarrasser de leurs bêtes infectées en les vendant dans les souks. S'agissant des ovins malades, un suivi de l'état de santé et un traitement par des antibiotiques sont assurés localement par les services vétérinaires. En outre, un arrêté spécifique pour circonscrire le fléau est en préparation. Ce texte définira, entres autres, les mesures en cas de suspicion ou de confirmation de la maladie. Parallèlement à ces mesures, les autorités marocaines ont déjà lancé la commande de vaccins contre cette maladie. Ce vaccin est utilisé dans les pays déjà ébranlés par cette épidémie, notamment ceux de l'Afrique subsaharienne et du Proche et Moyen-Orient. Par ailleurs, un comité de vigilance suit de près l'évolution de la situation sanitaire de cette maladie. Ainsi, selon les autorités vétérinaires marocaines, tous les acteurs de terrain ont été informés et sensibilisés pour assurer une surveillance rapprochée de l'état sanitaire du cheptel national et ce, pour la détection précoce de tout foyer de cette maladie. La peste des petits ruminants est une pathologie «non contagieuse pour l'homme», affectant «spécifiquement» les ovins et les caprins, rappelle-t-on. «Elle demeure à ce jour sans impact économique sur le cheptel marocain», soulignent les services vétérinaires marocains. A. B.