75% des nouvelles maladies sont transmises par les animaux, notamment les oiseaux migrateurs. Après l'apparition de la grippe aviaire dans le Bassin méditerranéen et la peste des petits ruminants, les pays du Maghreb, l'Egypte et les pays du sud de l'Europe ont décidé de sécuriser la zone. En effet, le Centre régional de la santé animale pour l'Afrique du Nord (Crsa-An) organise, depuis hier et sur une durée de trois jours, la troisième réunion de coordination sur la santé animale en Afrique du Nord et en Egypte. Le but principal de cette rencontre méditerranéenne est de constituer un réseau de centres de santé animale reliant l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie, la Libye, l'Egypte, l'Italie, la France, l'Espagne et le Portugal. En ce sens, une UPM des vétérinaires, amoindrie de quelques éléments, sera incessamment mise en oeuvre. Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural a déclaré qu'«il faut travailler d'arrache-pied pour renforcer les capacités de chaque pays pour préserver la santé publique des dangers qu'elle encourt». Pour le ministre, les dangers sont transfrontaliers et la rencontre de ce genre «est une occasion de constituer une association de vétérinaires transfrontaliers». En ce sens, M.Benaïssa a lancé un appel pour promouvoir la coordination et l'harmonisation des stratégies de prévention et de lutte contre les maladies animales transfrontalières et les zoonoses. Gabriel Busquets, ambassadeur d'Espagne en Algérie, a mis en exergue les efforts fournis par le Royaume dans le développement de la santé publique et animale. Selon l'intervenant, «l'Espagne à dépensé plus d'un million d'euros en l'espace de trois ans pour prévenir, en collaboration avec le Crsa-An, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), la santé publique des dangers qui planent». Pour appuyer le poids du danger, M.Busquets a déclaré que «75% des nouvelles maladies sont transmises par les animaux, notamment les oiseaux migrateurs». De son côté, Yacouba Samaké, le président du comité technique de coordination de la lutte contre la grippe aviaire et représentant adjoint de l'OIE, a souligné la nécessité d'harmoniser les stratégies de lutte et de tracer des objectifs communs. À ce jour, la stratégie nationale appliquée pour prémunir les pays africains de la maladie, s'est appuyée sur l'implication de toutes les structures techniques. M.Samaké a demandé aux médias d'accompagner les efforts en cours et de diffuser des informations vérifiées afin d'éviter les psychoses dans les pays qui sont déjà ravagés par les guerres et la famine. Pour sa part, Guy de Lannoy, représentant de la FAO en Algérie estime que «cette troisième réunion d'Alger doit jouer le rôle de catalyseur pour d'autres alternatives». Il propose l'organisation de plusieurs séminaires et rencontres de ce genre dans les pays méditerranéens «pour renforcer les réseaux d'épidémio-surveillance». Selon l'orateur, l'Algérie, n'est pas à l'abri des risques que représentent pour la santé publique les contaminations microbiologiques et chimiques des aliments.