Photo :S. Zoheir De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar La rentrée sociale s'accompagne toujours d'un rush particulier sur le service d'état civil au niveau des APC. La demande en matière de documents administratifs atteint, alors, des pics jamais égalés durant le reste de l'année. La période s'étalant du début août à la fin septembre est généralement très éprouvante pour les fonctionnaires de ce service. Des milliers de citoyens s'y rendent simultanément pour se faire délivrer les documents exigés pour la constitution de divers dossiers administratifs. D'interminables files d'attente s'y constituent du matin au soir avec leur lot de pression, de stress et de mauvaise humeur. Les élèves scolarisés, les étudiants, les apprentis des centres de formation, les postulants aux différents concours professionnels, les assurés sociaux, tout le monde est pratiquement sur les nerfs pour boucler son dossier dans les délais impartis. Même si toutes les APC ont sensiblement amélioré les conditions d'accueil des usagers, les attentes interminables finissent immanquablement par exaspérer les uns et les autres, les citoyens comme les préposés aux guichets. A l'instar des autres régions du pays, cette situation exceptionnelle a été aussi enregistrée à travers toutes les municipalités de la wilaya de Béjaïa. C'est presque inévitable. «Malgré tous les préparatifs automatiquement mis en place pour faire face à cette affluence prévisible, on signale à chaque fois des insuffisances. L'épuisement des stocks d'imprimés représente souvent le problème majeur des longues files et suscite le mécontentement des administrés», soutient Youcef, un agent administratif d'une commune de la côte est, en soulignant que les dossiers demandés sont souvent très volumineux. Il est vrai que la majorité des APC ont ouvert, ces dernières années, des annexes de l'état civil au niveau des grands regroupements urbains et des villages les plus peuplés. Il est également juste de signaler l'équipement adéquat des salles et des halls réservés à l'accueil des citoyens : banquettes, climatisation, self-service pour l'obtention de tickets et conditions d'hygiène correctes. Seulement, quand un imprimé vient à manquer, c'est immédiatement la crise. Cette pression a aujourd'hui sensiblement baissé, mais de nombreux citoyens se plaignent encore de l'indisponibilité de certains imprimés. La pénurie porte surtout sur l'extrait de l'actes de naissance numéro 12 spécial, communément appelé le S12. Ce document, exigé pour la délivrance du passeport et de la carte d'identité biométriques, fait défaut dans de nombreuses mairies de la wilaya. «Nous avons épuisé tout notre quota. Même la petite pile que nous avions mise de côté pour les cas d'urgence a été totalement servie aux citoyens. Pour ainsi dire, nous sommes, nous aussi, dans l'attente de notre approvisionnement pour répondre aux demandes des citoyens», nous explique toujours Youcef en précisant que ce problème ne saurait tarder à être solutionné car les autorités concernées ont été avisées.