La grande salle du siège de l'APC de Mouzaïa, abritant le service de l'état civil, s'avère trop exiguë pour contenir le rush des citoyens. Avec la rentrée sociale, et plus particulièrement les rentrées, scolaire et universitaire, la pression s'accroît sur les services de l'état civil des APC pour l'obtention de documents, tels que l'extrait d'acte de naissance et le certificat de résidence, ou encore l'opération de légalisation de pièces administratives. Ces derniers temps, les services de l'état civil des communes d'El Affroun, de la Chiffa et de Oued Djer, entre autres, sont ainsi fortement sollicitées pour la délivrance de ces documents, nécessaires pour la constitution de dossiers administratifs. La commune de Mouzaïa n'échappe pas elle aussi à cette forte pression, dont le pic a été atteint dès le lendemain de l'annonce des différents résultats scolaires. Cette pression se maintient jusqu'à ces derniers jours pour satisfaire la demande d'autres catégories de citoyens, comme les stagiaires qui s'inscrivent aux établissements d'enseignement professionnel ou autres centres de formation. Aussi, la grande salle du siège de l'APC de Mouzaïa, servant autrefois à la tenue de conférences et de réunions et transformée depuis quelques années en service de l'état civil, s'avère être aujourd'hui trop exiguë pour contenir le rush des citoyens qui se présentent tout au long de la journée, pour se faire délivrer un document administratif quelconque. Une bonne organisation permettrait pourtant de mieux contrôler ce flux impressionnant de citoyens. Un flux qui s'explique par ailleurs par le fait que les habitants de l'ancien village agricole socialiste de Beni Chougrane, distant du chef-lieu de la commune de 15 km, mais aussi ceux de Haï Benaïchouba ; désertent souvent leurs antennes administratives respectives pour venir demander leurs documents à l'APC de Mouzaïa. Il en est de même pour les habitants des localités de Rayhane, de Bordj Emir Abdelkader et de Aïn Romana, lorsqu'il s'agit de la légalisation de leurs documents administratifs, du fait de la proximité de l'APC, des institutions ou des établissements demandeurs de ces documents. Ainsi, les préposés aux guichets se retrouvent souvent débordés et ne savent plus où donner de la tête. « Il est souhaitable que les responsables de l'APC songent à la création d'autres antennes administratives à travers la daïra de Mouzaïa », souligne un citoyen. « Nous supportons une charge de travail très pesante et un stress permanent », se plaint pour sa part un agent du service de l'état civil. Et de souligner, sur sa lancée, « que rien que pour la constitution de dossiers de passeports et de cartes d'identité nationale, plus de 6000 certificats de résidence ont été délivrés depuis le début de l'année jusqu'à ce mois de septembre ». Le problème se pose aussi avec acuité au niveau du guichet de légalisation de documents. Avec la présence de deux délégués du P/APC pour la signature, les citoyens doivent prendre leur mal en patience pour pouvoir faire légaliser leurs divers documents. « L'acte de légalisation nécessite de la concentration et une bonne vérification des documents, par crainte de les voir mêlés involontairement à de fausses déclarations », révèle Khelfaoui Hocine, chef de service par intérim. Et d'ajouter : « La présence de trois délégués serait l'idéal pour une meilleure fluidité de ce service ». En attendant l'informatisation Un autre problème entrave le bon fonctionnement de ce service d'état civil, à savoir le manque de signalisation des prestations assurées par chaque guichet. Les préposés aux guichets sont ainsi installés l'un à côté de l'autre, sans aucune affiche devant chaque agent pour indiquer le service qu'il assure. En l'absence de pancarte ou d'écriteau, le citoyen ne sait plus à quel guichet s'adresser pour obtenir la pièce administrative pour laquelle il s'est présenté, ce qui complique encore la situation au sein de ce service. « Le projet de réaménagement du service d'état civil et l'amélioration des prestations est l'une des priorités fixées par les élus locaux et dont nous attendons la concrétisation », affirme encore Khelfaoui Hocine. Ce dernier n'omet pas de soulever le problème de la sécurité à l'intérieur même du service, puisque souvent des jeunes se présentent sur les lieux sans aucune raison valable si ce n'est pour créer du désordre. « Un agent de sécurité devant la porte d'entrée pour assurer la bonne marche du service serait le bienvenu », estime ainsi notre interlocuteur. Sur un autre registre, l'introduction de l'outil informatique s'avère plus qu'une nécessité, voire un droit pour les citoyens, afin de simplifier les procédures de délivrance des documents administratifs, en particulier les extraits d'acte de naissance. La manipulation excessive des registres occasionne en effet énormément d'erreurs de transcription. « La mise en service de logiciels informatiques n'est plus qu'une question de temps », assure en ce sens le même responsable. Il est vrai que l'informatisation des services de l'état civil revêt un caractère vital pour leur bon fonctionnement, cela permettra de mettre fin au calvaire des citoyens.