Un séminaire régional sur l'application de la loi n°18-04 relative à la prévention et à la répression de l'usage et trafic illicite de stupéfiants et de psychotropes sera organisé, du 10 au 11 octobre à Alger pour les wilayas du centre du pays par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT), apprend-on mardi dernier auprès de cet organisme. Plusieurs spécialistes interviendront lors de cette rencontre de deux jours sur des sujets liés au thème du séminaire, dont des cadres de l'ONLCDT, des magistrats spécialisés dans la lutte contre l'usage de la drogue et le trafic de stupéfiants, des psychiatres, des cadres de la Gendarmerie nationale, de la Direction générale de la Sûreté nationale et de la Direction générale de l'administration pénitentiaire, ainsi que du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les spécificités de la loi n°18-04, les mécanismes de coordination entre les différents intervenants dans l'application de cette loi, les mesures préventives et curatives comme alternative aux poursuites, les nouvelles approches qu'impose l'injonction thérapeutique aux différents intervenants et le traitement de toxicomanes en milieu carcéral, sont autant de sujets qui seront au menu du séminaire. Parmi les thèmes qui seront traités, l'ONLCDT cite, aussi, le rôle des médecins et de la police judiciaire dans l'application de cette loi et les difficultés rencontrées, ainsi que les spécificités de la loi française relative à la prévention et à la répression des drogues qui sera présentée par le chef du bureau de la santé publique, du droit social et de l'environnement de la Direction des affaires criminelles et des grâces au ministère français de la Justice. La loi n° 18-04 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, se caractérise par des éléments nouveaux, à savoir l'expertise médicale à laquelle sont soumis les usagers de drogues, l'injonction thérapeutique et l'abandon des poursuites judiciaires à l'encontre des personnes qui se sont conformées au traitement médical de désintoxication. Selon la fiche technique des séminaires régionaux établie par l'ONLCDT, un certain nombre de difficultés dans l'application sur le terrain de ces nouvelles dispositions s'est manifesté, dont le manque de clarté des procédures de mise en œuvre et l'insuffisance des infrastructures de traitement des toxicomanes. Le dernier séminaire régional pour les wilayas du Sud aura lieu à Adrar les 20 et 21 octobre. R. N. Ghardaïa : acquisition d'équipements de dépistage des cancers et renforcement en spécialistes Le secteur de la santé de la wilaya de Ghardaïa vient de se doter d'équipements médicaux ultramodernes permettant le dépistage des différents cancers et autres tumeurs et de renforcer son personnel médical spécialisé, a-t-on appris auprès de la direction locale du secteur. L'acquisition, en faveur du secteur sanitaire «Tirichine, de ces équipements, composés essentiellement d'appareils de coloration des lames, de microtome manuel, de hotte à flux laminaire et d'incubateurs, permettra une meilleure prise en charge des malades de Ghardaïa et des wilayas limitrophes, soutient le directeur de la santé. Cette mise à niveau du laboratoire d'anatomie pathologie du secteur sanitaire de cette ville permettra également de réduire le nombre d'évacuations des patients vers les centres hospitalo-universitaires du nord du pays, pour le dépistage des tumeurs, a-t-il souligné. La wilaya de Ghardaïa dispose déjà d'une unité cytodiagnostic au sein du service spécialisé «Mère et enfant», chargée de déceler le cancer du col de l'utérus chez la femme. Cette unité avait été inaugurée par le président de la République, en décembre 2008, dans le cadre d'un programme national de création d'unités cytodiagnostics, a-t-on rappelé à la Direction de la santé. La wilaya compte actuellement 150 cancéreux suivis et pris en charge par les différentes structures sanitaires de la wilaya, selon le responsable local du secteur. Par ailleurs, une vingtaine de spécialistes, sur les quarante-sept prévus dans les différentes branches de la santé, vient de renforcer les structures sanitaires de la wilaya, notamment les deux hôpitaux de Ghardaïa et l'hôpital Mohamed-Chabani d'El-Menéa, qui reçoivent également les malades des wilayas limitrophes, précise le directeur de la santé. Plus de 6,5 milliards de dinars ont été mobilisés par les pouvoirs publics au profit du secteur de la santé pour la réalisation de sept opérations dans la wilaya de Ghardaïa au titre de l'exercice 2010, signale le même responsable. Ce financement est destiné à la réalisation d'un hôpital de 240 lits à Bounoura et de deux polycliniques à Baba Saad et El-Atteuf, ainsi qu'à l'acquisition de quinze salles de soins dans les zones urbaines de la wilaya, poursuit-il. Cet effort vise à augmenter l'offre de soins médicaux spécialisés pour les citoyens de la wilaya et de réduire la pression sur les hôpitaux du chef-lieu de wilaya, estime le directeur de la santé de la wilaya. APS