Jeudi dernier, lors de la conférence de presse qui s'est déroulée au Cineplex Villagio à Doha, l'Institut du film de Doha (IFD) a annoncé la compétition du film arabe, les 30 premiers titres de la section panorama mondial, la compétition du court-métrage arabe et une projection spéciale à l'occasion de la seconde édition du Festival du film Tribeca de Doha (FFTD) qui se déroulera du 26 au 30 octobre prochains. Les organisateurs ont également réaffirmé, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, que le film Hors-la-loi, du réalisateur algérien Rachid Bouchareb, marquera le gala d'ouverture de cette deuxième édition du festival. A cet effet, il est souligné que Rachid Bouchareb a déclaré : «Je suis profondément honoré et enchanté de donner le coup d'envoi du Festival du film Tribeca de Doha. Mon but est de présenter Hors-la-loi au public du Moyen-Orient et de leur montrer l'histoire du combat algérien pour l'indépendance.» Il a ajouté : «J'apporte mon soutien total au but affiché par l'Institut du film à Doha pour développer et découvrir des talents arabes. Il est très important que des organisations comme l'IFD existent et utilisent leurs ressources dans le but de promouvoir le cinéma arabe et le talent des cinéastes ainsi que de porter leur histoire devant différents publics à travers le monde». Pour cette deuxième édition, dix films ont été retenus pour participer à la compétition du film arabe, dont quatre présentés en première mondiale. Il s'agit de Grand-mère, mille fois, de Mahmoud Kaabour, une coproduction des Emirats arabes unis du Qatar et du Liban ; Hawi d'Ibrahim El Batout (Egypte, Qatar) ; Un homme sans téléphone portable (Palestine, France, Belgique, Qatar), de Sameh Zoabi, une comédie sur de jeunes Palestiniens bravant la colère de leurs parents et les soupçons des Israéliens et La Montagne, une production libanaise réalisée par Ghassan Salhab, abordant la thématique du voyage intérieur d'un homme qui s'isole dans un hôtel de montagne.La nouvelle compétition du film arabe décernera des prix aux meilleurs films et cinéastes arabes. Le festival présentera également deux prix du public, le premier pour le meilleur récit et le second récompensera le meilleur film documentaire. Chaque catégorie décernera des prix de 100 000 dollars chacun. Autre nouveauté, cette année sera décerné un prix de 10 000 dollars pour le meilleur court-métrage arabe, ce qui porte le total des récompenses à 410 000 dollars. Amanda Palmer, directeur exécutif de l'IFD, avait expliqué lors de la conférence de presse que «l'un de nos objectifs initiaux a été d'encourager le talent régional, pas seulement à travers le soutien créatif mais également à travers une assistance pour la production et l'appui financier et un savoir-faire clé de l'industrie, nous aidant à réaliser nos objectifs pour améliorer l'infrastructure régionale et promouvoir la production cinématographique de source arabe».Lors de cette édition, il est également prévu la projection d'une riche sélection de films étrangers, dont Miral, du cinéaste américain Julian Schnabel, sur l'histoire des Palestiniens, le dernier film du grand cinéaste iranien Abbas Kiarostami, Copie conforme, avec Juliette Binoche, et The Conspirator, de Robert Redford, sur l'assassinat du président Abraham Lincoln. Les organisateurs soulignent que pour ceux qui sont dans l'impossibilité d'assister au FFTD, une nouvelle version du site de l'IFD, www.dohafilminstitute.com, a été lancée jeudi dernier, avec une couverture exclusive pour procurer aux fans du cinéma une expérience en ligne du festival du film. S. A.