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Ahmed Akkache ou l'homme de fer
Décédé hier à Alger à l'âge de 84 ans
Publié dans La Tribune le 09 - 10 - 2010

L'Algérie des humbles, l'Algérie des gens simples perd en la personne d'Ahmed Akkache un de ses glorieux enfants. Né il y a 84 ans à la Casbah, la vieille ville surpeuplée qui ressentait le plus l'oppression coloniale, Ahmed Akkache commença à militer avec les étudiants musulmans de l'université d'Alger, au sein de l'AEMAN. Malgré d'énormes difficultés matérielles, il réussit à passer tous les caps et entrer à la faculté des lettres d'Alger. Pour financer ses études, il occupa un poste d'instituteur. «C'est à l'université, dit-il, que j'ai fait connaissance avec les écrits de Marx.» Après un passage dans les rangs du PPA (Parti du peuple algérien), il est membre des Jeunesses communistes, puis, en 1946, du Parti communiste algérien (PCA) dont il devient vite un des principaux dirigeants. Devenu, en 1950, rédacteur en chef de Liberté, organe central du PCA, il développe inlassablement l'idée d'indépendance et l'idée de la nécessaire lutte de masse, défendues par son parti. Tribun né, il trouvait toujours, dans les meetings, les mots simples et clairs pour expliquer aux ouvriers et aux paysans, auxquels il s'adressait au cours de ses tournées dans l'Algérie profonde, les formes de lutte à mener contre l'oppresseur.Les multiples articles d'Ahmed Akkache, disponibles dans les bibliothèques d'Alger, constituent des repères pour les générations futures qui veulent écrire l'histoire de l'Algérie, particulièrement sur la période 1950-1955 – qui n'est pas très connue. Ils peuvent trouver des éléments qui les aident à comprendre la situation économique et sociale de l'Algérie coloniale à la veille du déclenchement de la lutte armée. Ses articles aident également à comprendre les relations entre les formations politiques qui formaient le Mouvement national et à saisir les raisons de l'échec du Front algérien constitué par le MTLD, l'UDMA, l'Association des Oulémas et le PCA, au mois d'août 1951. Relire ses articles aide aussi à comprendre les immenses efforts tendus pour éliminer tous les obstacles à la réalisation d'un solide front de lutte contre la citadelle coloniale arrogante.Au mois d'avril 1955, dans un meeting tenu au marché à bestiaux de Maison-Carrée (El Harrach), il appela les jeunes venus nombreux l'écouter à rejoindre les rangs de l'ALN naissante.La presse coloniale, telle que l'Echo d'Alger du vicomte de Sérigni, le surnommait «l'homme de fer». Le tribunal, devant lequel les autorités coloniales le traînaient, constituait pour lui une tribune pour tenir un discours hautement politique où il développait les aspirations nationales légitimes du peuple algérien.Au quartier de la Redoute (Mouradia), où il vécut dans les années 1940-1950, il tenait de longues discussions avec son voisin Didouche Mourad. Devenus très vite amis, les deux hommes se rencontraient chaque année à la fête du journal Liberté. De cet ami de jeunesse, Ahmed Akkache a gardé le souvenir d'un homme ouvert aux idées de progrès.Ahmed Akkache est considéré par ses amis comme le «témoin» de cette période foisonnante (1940-1950) qui a préparé l'assaut final du 1er novembre et conduit à la capitulation du colonialisme français séculaire, arrogant, méprisant responsable de tant
de misères.
M. R.
* Auteur Des Chemins et des Hommes (préface d'Ahmed Akkache. Alger 2009).


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