Le pôle d'excellence en sciences physiques de l'université Mentouri de Constantine a été installé hier lors des assises nationales scientifiques tenues à l'auditorium Mohamed-Seddik Benyahia. A l'inauguration des travaux, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a notamment mis en exergue «l'importance de ces pôles d'excellence dans le renforcement des capacités humaines, la production des connaissances et l'innovation technologique». S'adressant à un parterre de chercheurs représentant les laboratoires et les centres et unités de recherche scientifique dans les différents domaines des sciences physiques, venus de divers centres et universités du pays, le Pr Hafid Aourag a indiqué que cette nouvelle stratégie a pour finalité d'«inciter les hommes de science à une recherche plus conséquente aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif». Selon l'agence de presse algérienne (APS), l'objectif, a-t-il ajouté, est de «contribuer pleinement à la connaissance universelle» et de «participer au développement et à l'épanouissement des secteurs de l'économie nationale». Le Pr Aourag a déclaré à l'agence de presse algérienne (APS) à ce propos que la mise en place de 12 pôles d'excellence à travers les universités du pays a pour objectif aussi de «renforcer le potentiel humain national en matière de recherche scientifique». Il a précisé que l'Algérie œuvre, dans cette perspective, à la formation, à l'horizon 2020, de pas moins de 68 000 chercheurs pour mettre le pays au diapason de la moyenne internationale qui est de 1 080 chercheurs par million d'habitants. «Atteindre ce chiffre ne relève guère de l'utopie», a estimé ce responsable, faisant part de la disponibilité de l'Etat à «optimiser et à rentabiliser les énormes potentialités humaines et matérielles mises progressivement en place». Le pôle d'excellence en sciences physiques qui vient d'être mis en place à l'université Mentouri constitue, à l'instar de ceux déjà installés à Oran («sciences et matériaux» et «engineering») et à Alger («informatique» et «chimie»), un moyen d'apporter une «valeur ajoutée tangible» à un acquis scientifique de haut niveau et de permettre d'accroître, à l'international, la visibilité et l'attractivité globale des scientifiques de la discipline, reconnus, rassemblés géographiquement mais rattachés à des laboratoires et à des centres de recherche de différentes institutions, a expliqué le Pr Aourag. Sur un autre plan, il a précisé que l'Etat a débloqué, au titre de l'exercice 2011, pas moins de 3 000 postes budgétaires en matière de recherche scientifique, ce qui contribuera davantage, selon lui, à renforcer le potentiel humain versé dans un domaine qui vient de bénéficier, pour les deux ans à venir, d'une enveloppe globale de 100 milliards de dinars. Un autre apport financier d'égale valeur sera également consacré à la recherche au titre du plan quinquennal 2010-2014, a affirmé ce responsable à l'APS, émettant le vœu de voir les chercheurs nationaux tirer un «profit maximal» de cette importante contribution financière. En outre, la même source a indiqué que le ministère de tutelle, qui œuvre actuellement à l'installation, avant la fin de l'année en cours, des autres pôles d'excellence prévus, dont celui des mathématiques, a envisagé notamment la mise en place d'une «cyber infrastructure» à travers le réseau «ARN» (Academic Research Network) géré par le Cerist pour l'échange de données et la diffusion des connaissances, en plus de l'installation d'un portail Web. L'attribution de bourses d'accueil pour des professeurs et des chercheurs algériens établis à l'étranger, ainsi que pour des postes de post-docs ou de thésards pour favoriser la mobilité et maintenir le lien avec les chercheurs algériens installés en dehors de l'Algérie, figurent également parmi les prévisions des pouvoirs publics au profit de ce secteur. De plus, des primes incitatrices se situant entre 45 000 et 60 000 dinars seront octroyées à partir de janvier 2011 aux chercheurs des différents laboratoires, unités et centres de recherche des différentes universités algériennes, a indiqué le directeur général de la recherche scientifique a MESRS. R. N.