De notre envoyé spécial à Syrte en Libye Nacer Hannachi La commission de suivi de l'initiative arabe de paix a décidé d'entériner la position du leader palestinien Mohamed Abbas pour un gel de la colonisation israélienne. La Ligue arabe se réunira de nouveau dans un mois en vue d'approuver les alternatives mises sur la table par le président palestinien.Le dossier relatif à la Palestine a attiré tous les regards diplomatiques en marge de la première journée du sommet arabe qui se tient à dans la ville Syrte, en Libye. Tenu à huis clos en fin d'après-midi vendredi dernier dans une salle du complexe Ouagadougou, le chaud conclave, mené par la commission de suivi de l'initiative arabe de paix sous la présidence de cheikh Hamed Benjassem Ben Jaber Al Thani, ministre des Affaires étrangères du Qatar, en présence de Mahmoud Abbas et la participation du ministre des Affaires étrangères algérien, M. Medelci, a abouti à un communiqué définissant la position des membres vis-à-vis des de l'évolution des négociations avec Israël au sujet de la colonisation «accélérée». Se refusant à toute déclaration, le président palestinien aura laissé le soin à la commission de rendre compte, par la voix de Amr Moussa, des décisions prises au terme de cette rencontre. Il en ressort le fait de faire endosser à Israël la responsabilité dans le gel des négociations directes mises en branle par le président américain Obama à Washington le 2 septembre 2010. «La poursuite des négociations palestino-israéliennes implique l'arrêt total des colonisations en terres palestiniennes occupées comme El Qods», insiste la commission qui souligne son soutien indéfectible à la position du dirigeant palestinien, lequel revendique «la suspension intégrale des activités d'expansionnisme de l'Etat hébreu sans quoi aucune sortie du tunnel n'est possible en ce qui concerne la reprise des pourparlers. Sur un autre chapitre, la commission de suivi ressort les positions du président américain lors de son discours le 23 du mois denier devant l'Assemblée générale de l'organisation nationale des Nations unies quant «aux droits des Palestiniens». «Il faut conforter les décisions tracées par Obama sur le droit des Palestiniens notamment la reconnaissance d'un Etat palestinien libre.» Sur un ton plus accentué, la commission rassurera que la paix totale avec Israël ne verra le jour qu'avec le retrait israélien des terres occupées jusqu'à la ligne des frontières de juin 1967 avec la capitale El Qods, y compris le Golan arabe syrien, et également les espaces restant colonisés Dans le sud du Liban, et ce, conformément à l'initiative de paix et aux décisions des Nations unies. Un ultimatum d'une année a été prononcé, voire réitéré depuis Syrte, afin d'ériger l'Etat indépendant palestinien. Une condition qui rejette toute solution progressive ou partielle, ont précisé les membres de la commission. La réunion appelle l'opinion internationale à infliger des «sentences» fermes permettant de lever l'embargo de la bande de Ghaza. La scission au sein des politiques palestiniens a aussi été débattue. A ce propos, les Arabes insistent pour que la réconciliation inter- palestinienne soit effective. En définitive, dans un mois, c'est-à-dire en novembre prochain, ladite commission se réunira à nouveau pour éplucher les alternatives proposées par Mahmoud Abbas avant d'entreprendre les démarches nécessaires pour ce lourd dossier relatif aux négociations «arabo-israéliennes».