De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Le procès pour «tentative de corruption» qui vise le premier responsable de la section syndicale affiliée à l'UGTA de la Direction des œuvres universitaires de Hasnaoua (DOUH), T. M., de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a été reporté à dimanche prochain à la demande de la défense, a-t-on appris de source judiciaire hier en milieu de journée. Placé sous mandat de dépôt jeudi dernier par le procureur près le tribunal de Tizi Ouzou, après avoir été pris en flagrant délit de tentative de corruption dans un commerce de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou par des éléments de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI), le procès du mis en cause risque de révéler d'autres informations importantes sur la conduite de la gestion des œuvres universitaires au niveau de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, ajoute la même source.La police a arrêté, mardi dernier vers midi, ce responsable syndical, agent de sécurité de fonction, grâce à la «collaboration» de l'architecte d'un bureau d'études qui aurait subi beaucoup de pressions et des menaces de résiliation de ses contrats au niveau de la DOUH s'il n'exécutait pas l'«ordre» de verser des sommes d'argent à l'inculpé, selon une source proche du dossier. ... Et de celui des quatre chrétiens de Larbaa Nath Irathen Plusieurs centaines de personnes ont manifesté hier matin devant le tribunal de Larbaa Nath Irathen, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, qui a décidé, pour la deuxième fois consécutive, de reporter la date de la tenue du procès des quatre chrétiens au 2 novembre prochain poursuivis pour «ouverture illégale d'un lieu de culte» après un premier report prononcé le 26 septembre dernier. Le premier report avait été décidé à la demande du collectif d'avocats des chrétiens protestants en raison d'un «contretemps». L'imposant rassemblement devant l'immeuble de la justice a été marqué par la présence de militants d'organisations politiques et de membres de collectifs de défense des droits de l'Homme venus de plusieurs localités de Kabylie, d'avocats militants des droits humains, d'adhérents du collectif SOS Libertés en danger, dont M. Arezki Aït Larbi, et d'un nombre significatif d'anonymes. En plus des slogans et revendications antérieurs brandis et chantés par les manifestants à telles occasions, à savoir «liberté de culte – liberté de conscience», «des lieux de culte pour tous» et «abrogation de la loi 03-06-2006», les personnes présentes ont écrit sur une autre banderole : «Algérien, chrétien, c'est mon choix, c'est mon droit». Les quatre prévenus ont montré qu'ils étaient prêts à aller jusqu'au bout de leurs «convictions garanties par toutes les lois algériennes et universelles», selon l'un d'eux, M. Mahmoud Yahou, qui ajoute que la liberté de culte et de conscience sert les intérêts de toutes les confessions et de tous les individus, quel que soit leur niveau de responsabilité politique.