De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La situation du FLN à Annaba après la prise de la mouhafadha par les nouveaux redresseurs menés par M. Bendjedid Mohamed Cherif, président de l'APC d'El Hadjar, n'est pas stable et des événements pourraient encore précipiter les choses au vu de la détermination des militants mécontents. Une permanence est assurée 24h/24 par des jeunes au niveau de la mouhafadha «pour conserver cet acquis, murmure-t-on, et veiller à ce que le siège reste aux mains des frondeurs.» «L'assaut donné samedi dernier avait permis aux militants de ‘‘récupérer'' le siège de la mouhafadha, devenu la propriété privée du sénateur-mouhafadh Zitouni qui gère les affaires du parti sans aucun respect des règlements et statuts du FLN. Il exclut qui il veut et nomme qui il veut, cela ne pouvait plus durer et nos militants, las d'attendre, avaient décidé d'occuper la mouhafadha tout en informant la direction politique de cette action», a déclaré hier M. Bendjedid. Les frondeurs, forts du soutien des 19 kasmas que compte la wilaya de Annaba, de 8 présidents d'APC sur les 12 existants, de 9 membres de l'APW, de 2 députés, d'un sénateur et surtout de centaines de militants ne sont près de «lever le camp». «On campera ici jusqu'à ce que la situation soit réglée définitivement et que tout rentre dans l'ordre. Nous voulons seulement être entendus par la direction politique à laquelle nous avons adressé des correspondances dans lesquelles nous nous sommes plaints des comportements et agissementsdu mouhafadh. Tout ce que nous demandons, c'est que l'on applique le règlement intérieur et qu'il n'y ait plus d'exclusion», a déclaré un des membres de la commission provisoire installée par les frondeurs. Du côté du mouhafadh «déchu» la justice a pris le relais. 4 membres de ladite commission ont été convoqués hier par le procureur de laRépublique pour répondre à la plainte en référé déposée par M. Zitouni pour occupation illégale des locaux d'un parti politique. L'audience devant se tenir hier a été reportée à aujourd'hui. Selon M. Bendjedid, «l'action entreprise n'est pas dirigée contre la direction politique. Au contraire, elle entre dans le cadre de l'assainissement des rangs du parti pour permettre aux jeunes cadres d'y adhérer, comme l'a déclaré le secrétaire général du FLN lors de sa récente visite à Annaba, et nous soutenons sans réserve son action.»