Photo : Riad De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Une information faisant état de la fermeture (à partir du 7 octobre courant) du complexe sidérurgique d'El Hadjar a fait hier le tour des rédactions locales à Annaba. On invoque des raisons de sécurité qui auraient amené le chef de l'exécutif à fermer purement et simplement l'usine en attendant de prendre les mesures qui s'imposent en pareille situation. Chacun y allant de ses supputations, qui prévoyant un arrêt prolongé avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur l'économie locale, qui invoquant les effets de la crise financière mondiale ou encore la mévente enregistrée ces derniers mois. En réalité, il n'en est rien, il s'agit tout simplement de la fermeture de la cokerie, une unité qui approvisionne le haut fourneau et dont les installations vont être rénovées ou carrément renouvelées. Une réunion regroupant le wali de Annaba, M. Vincent Le Gouic et des cadres du complexe s'était tenue lundi dernier avec pour ordre du jour la fermeture de ladite unité pour des raisons de sécurité. La décision avait été prise de concert comme cela se fait habituellement dans tous les sites sensibles. «Il s'agit là d'une unité parmi les 21 autres qui sont en activité, nous a déclaré hier M. Smaïn Kouadria, secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal du complexe sidérurgique. Certes, elle est stratégique puisqu'elle permet de transformer le charbon en coke nécessaire à la combustion pour le haut fourneau mais nous avons un stock de 6 mois et c'est largement suffisant pour couvrir les besoins du complexe pendant toute la durée des travaux. Et si cela venait à se prolonger nous pouvons importer cette matière première à partir des autres sites du groupe. De là à dire que le complexe va fermer, c'est une aberration. L'opération en cours est tout à fait normale et a lieu sur tous les sites du même type et dans la même situation à travers le monde.» Selon nos informations, des spécialistes ont été dépêchés sur place pour faire une évaluation globale de la situation et faire une expertise des installations. Si celles-ci peuvent encore tourner normalement après des travaux de réparation ou de mise à niveau en y introduisant de nouveaux équipements, la rénovation se fera. Dans le cas contraire, c'est le démantèlement et l'achat d'équipements modernes qui donneront certainement un nouveau souffle à tout le complexe vieux de plus de 30 ans. La fermeture de l'unité cokerie a été décidée parce qu'il y a des risques d'accidents et qu'une explosion de gaz n'est pas à écarter. «C'est mieux ainsi, la sécurité de nos travailleurs passe avant tout», conclut M. Kouadria.