Photo : Sahel Synthèse de Chafaa Bouaiche Les habitants de la commune de Oued Zeguerre, dans la wilaya de Skikda, ont vécu dimanche dernier, aux environs de 19h, un véritable cauchemar. En effet, un groupe terroriste a tendu une embuscade sur la RN43, reliant Skikda à Jijel, au passage d'un convoi de la police et de l'armée. Alors qu'ils escortaient, à bord de leurs véhicules, le commandant du secteur opérationnel de Skikda, les membres des forces de sécurité ont été surpris par l'explosion de trois bombes suivie de tirs nourris. Bilan : huit jeunes éléments de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ), trois militaires et un civil sont morts sur le coup. Après avoir été tuées par balles, les victimes ont été toutes égorgées par leurs bourreaux. Une manière de signer leur acte barbare, lâche et atroce. Elles ont été également délestées de leurs armes. Avant de quitter les lieux, les terroristes ont brûlé les véhicules de la police. Par ailleurs, les militaires venus renforcer les rangs de leurs collègues sont tombés dans une autre embuscade à quelques kilomètres du lieu de l'attentat. Les terroristes ont tué, par des tirs de bombes, le commandant de l'unité de la commune de Boulballout, le chef du détachement de la garde communale, un militaire ainsi qu'un civil. L'attentat a fait également treize blessés parmi les militaires. Dans la commune de Chekfa, à Jijel, un attentat terroriste a fait, jeudi dernier, trois morts. Il s'agit de Abdelkader Yamani, commandant du secteur militaire de Jijel, de son chauffeur et d'un troisième accompagnateur. Alors que les deux premières victimes sont mortes sur le coup, la troisième a succombé à ses blessures après son transfert à l'hôpital militaire de Constantine. Deux heures auparavant, une bombe a explosé à Djidoune, près d'un poste d'observation. La déflagration a touché à la jambe un soldat qui en a été amputé. Deux jours auparavant, un attentat à l'explosif a été perpétré, dans la commune d'El Ancer, contre un barrage de la gendarmerie sur la RN43. L'attentat a fait un blessé (garde communal). Par ailleurs, à vingt mètres du lieu de l'attentat, des artificiers ont fait exploser une bombe dissimulée par les terroristes. Au début du mois, un attentat suicide a fait 25 blessés, dont quatre policiers, à Tizi Ouzou. Un kamikaze a lancé à l'aube son véhicule piégé contre un commissariat de police de la ville de Tizi Ouzou, non loin d'une caserne de l'armée. Il s'agissait du premier attentat suicide à la voiture piégée depuis le double attentat perpétré le 11 décembre 2007 qui avait visé à Alger le siège de l'ONU et celui du Conseil constitutionnel. Le 11 du mois, une voiture piégée conduite par un kamikaze a explosé, dans la soirée, à Zemmouri El Bahri dans la wilaya de Boumerdès, faisant 7 morts et 8 blessés. Le kamikaze visait un poste de la gendarmerie et une caserne des gardes-côtes. Le lendemain, à Tigzirt (Tizi Ouzou), trois gendarmes ont été blessés dans un attentat à la bombe près d'une plage.