à l'instar de ses homologues, l'Office national des statistiques a fêté, hier, la Journée mondiale de la statistique décrétée par l'Organisation des Nations unies le 3 juin dernier. L'ONS algérien a, en effet, tenu son conseil national parallèlement à des portes ouvertes sur l'institution et à une conférence de presse. Une rencontre avec la presse qui se voulait quelque part un appel aux médias (tous secteurs confondus) pour apporter leur contribution à la sensibilisation aussi bien des citoyens que des autorités locales pour la collecte de l'information. Ce d'autant que l'Office lance un recensement des entités économiques et administratives hors agriculture que compte le pays. «La statistique économique répond à un besoin de décrire la situation économique en relation avec les changements à l'échelle mondiale en la matière, notamment avec l'émergence du secteur privé dans notre pays, en sus des activités nouvelles», précisera le directeur général de l'ONS. «C'est une opération structurante qui permet de ne pas se mettre en décalage par rapport au reste», ajoute-t-il avant d'indiquer que ce recensement économique a pour objectif d'établir un fichier complet, exhaustif et fiable des entités économiques et administratives. L'autre objectif réside dans l'exploitation des données récoltées comme base de sondage pour les entreprises économiques, notamment celles relevant du secteur privé et, enfin, l'information économique permettra de construire des indicateurs nouveaux pour permettre à la comptabilité nationale d'établir des comptes par branche. L'opération en question durera une année. La phase de préparation est d'ores et déjà achevée, elle a consisté dans la formation de 2 000 délégués communaux et 60 responsables de services statistiques de wilaya. «Nous devons faire un balayage systématique pour repérer les entités qui seront enquêtées», dira encore M. Berrabah non sans lancer à travers les représentants de la presse un appel aux autorités locales pour appuyer, assister et accompagner les délégués communaux dans leur travail, «pour que l'opération réussisse», sinon les informations seront erronées. L'interlocuteur lancera ce même appel aux ménages à l'occasion du prochain lancement de l'enquête sur la consommation des ménages. Elle concernera un échantillon de 12 500 ménages que le premier responsable de l'ONS invite à donner des réponses justes aux «recenseurs». Une statistique de qualité est tributaire de la fiabilité de l'information récoltée. Cette opération, qui sera lancée prochainement et qui est menée tous les dix ans, selon le responsable des enquêtes sociales, durera une année. Elle permettra de récolter des informations sur les dépenses de consommation des ménages, leur niveau de vie. Mais aussi d'évaluer les disparités entre les différentes catégories des ménages dans les différentes régions du pays. Invité à donner des précisions, voire des marges d'erreurs sur les statistiques que l'ONS produit et qui font l'objet de controverse, M. Berrabah indiquera que «nos statistiques sont acceptées par tout le monde (FMI, Banque mondiale). Nous ne communiquons peut-être pas assez et nos moyens humains ne sont pas suffisants». D'où d'ailleurs le constat de décalage entre le délai de publication des enquêtes statistiques et la réalité du terrain. Ce à quoi le premier responsable de l'ONS répondra que son institution s'attelle à faire mieux en publiant des rapports annuels. Avec cette précision qu'une statistique fiable permet aux décideurs d'élaborer des politiques de développement en phase avec les réalités sur le terrain. F. A.