La Fédération algérienne de football (FAF) a lancé, cette saison, le premier championnat professionnel. Pas moins de 32 clubs, répartis entre la Ligue une et deux, ont constitué des sociétés sportives par actions (SSPA). Le processus en est à ses balbutiements et beaucoup de choses restent à parfaire. Des lacunes ont été enregistrées auxquelles les responsables de la Fédération algérienne de football (FAF) tentent de remédier au fur et à mesure qu'on avance dans cette voie. En tout cas, même s'il est encore trop tôt pour faire le moindre bilan, les uns et les autres ont commencé à émettre des avis sur ce début de processus, notamment en ce qui concerne la manière et les modalités de création de ces entreprises. Si, globalement, les différents clubs ont créé les SSPA en respectant la réglementation en vigueur, il y a, quand même, un aspect qui prête à confusion. Et celui-ci est lié au capital de ces mêmes entreprises. Comment ont procédé les dirigeants des clubs sportifs amateurs pour l'évaluer ? En d'autres termes, à quoi se réfère-t-on pour établir le «prix» d'un club ? Ou bien encore, combien va-t-on mettre sur la table pour acquérir 10%, par exemple, du capital d'un club comme le Mouloudia d'Alger, pour ne citer que celui-là. Bien évidemment, là, il ne s'agit pas des biens matériels de l'équipe concernée, mais de ce qui est «immatériel». Il est utile de signaler qu'au niveau de certains clubs, la chose a été prise trop à la légère. Des SSPA créées juste avec le capital requis par la loi pour la société par actions, à savoir un million de dinars. Un problème évoqué même par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, lorsqu'il a déclaré, il y a quelques semaines, que, dès la saison prochaine, le capital d'une SSPA doit dépasser le budget de fonctionnement du club. Si les «patrons» d'un club professionnel sont très regardants sur tout ce qui est relatif à l'exploitation «illégale» de leur image, c'est que cette dernière a un prix. Ce qui implique que, même dans l'évaluation de cette équipe, le prix de l'image doit être pris en considération. Et c'est ce qui, apparemment, a été «omis» ou «négligé», sciemment ou non, par la majorité des dirigeants des clubs sportifs amateurs à la veille de l'ouverture du capital. En tout état de cause, hormis peut-être l'USM Alger, dont le capital est assez conséquent, aucun club n'a procédé à une évaluation de son «patrimoine» par un quelconque bureau d'expertise spécialisé. De plus, certains de ces dirigeants «refusent», sans l'assumer toutefois, de procéder à l'«ouverture» du capital. Ce à quoi le bureau fédéral a également répondu, lors de sa réunion de mardi dernier, en leur demandant d'ouvrir le capital en direction des investisseurs. Des «lacunes» qui, au fur et à mesure que ce championnat professionnel avance dans le temps, seront prises en charge par les instances et autorités compétentes. A. A.