La Syrie a demandé aux Nations unies d'empêcher Israël de «continuer de voler l'eau dans le Golan occupé», dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, ont indiqué hier les médias officiels. La lettre, envoyée lundi par le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem, accuse «les forces d'occupation israéliennes de mener une politique visant à contrôler les eaux du Golan et à empêcher les citoyens syriens d'user de leur droit naturel à ces eaux». «Le détournement par Israël des eaux du lac Massaada constitue une catastrophe économique et environnementale pour les habitants syriens du Golan, ainsi qu'une violation flagrante du droit international», ajoute le texte publié par la presse syrienne. La lettre demande à l'Assemblée nationale de l'ONU d'«assumer ses responsabilités et d'empêcher Israël de poursuivre ses violations en volant notamment les ressources naturelles dans les territoires arabes occupés y compris dans le Golan syrien occupé». Le plateau du Golan, qui renferme d'importantes sources d'eau, est au cœur du conflit israélo-syrien depuis son occupation par l'Etat hébreu en 1967 durant la guerre des Six jours, puis son annexion en 1981. La Syrie réclame, en échange de la paix, la restitution totale de ce plateau jusqu'aux rives du lac de Tibériade, principale réserve d'eau douce d'Israël, ce qu'Israël refuse.