Photo : S. Zoheir De notre envoyée spéciale à Ouargla Karima Mokrani C'est aujourd'hui, à partir de Ouargla, que le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, annoncera officiellement l'ouverture de l'année universitaire 2010/2011. Un événement fortement attendu par la population estudiantine et les enseignants mais aussi par de nombreux habitants qui voient là un geste hautement significatif de la part du premier magistrat du pays. En effet, le choix de la ville n'est pas fortuit. L'année dernière, le Président avait ouvert l'année universitaire à Sétif. Avant Sétif, c'était d'autres villes du nord du pays. Cette année, et pour la première fois depuis son arrivée à la tête de l'Etat, il le fera à partir d'une université du sud du pays. C'est un geste qui signifie l'égalité entre le nord et le sud du pays, du moins en ce qui concerne le domaine de l'enseignement universitaire pour lequel l'Etat déploie de grands moyens matériels et humains pour son développement et sa généralisation, à travers tout le pays, au profit de toutes les catégories sociales. La délocalisation prend forme et avec elle le développement des villes universitaires à travers tout le pays. Des instructions sont données pour doter ces villes de tous les moyens nécessaires à leur développement et leur émancipation. Sur le terrain, il est vrai que beaucoup reste à faire. Des lacunes criantes et des dépassements multiples sont signalés ici et là, dissuadant les plus téméraires parmi les étudiants et les enseignants de poursuivre leur chemin vers le savoir et la connaissance.Force est de reconnaître toutefois que la volonté politique de changer les choses, d'aller de l'avant, est là. Jamais le pays n'a dépensé autant d'argent pour la construction de nouveaux campus et de nouvelles résidences universitaires. Des augmentations de salaires et des primes sont annoncées au profit des enseignants et des chercheurs universitaires. La bourse de l'étudiant est aussi revue à la hausse. Elle est passée à 4 050 DA par trimestre au lieu de 2 700 DA. La restauration et le transport universitaire demeurent gratuits. Aussi, d'année en année, le nombre des nouveaux bacheliers ne fait qu'augmenter. Cette année, le nombre total des étudiants s'élève à plus de 1 200 000. La qualité pose problème, c'est un fait. La gestion des flux des étudiants s'est faite quelque peu au détriment de la qualité. Cela peut s'expliquer par le fait que les conditions ne sont pas tout à fait réunies pour atteindre l'objectif suprême d'avoir une université publique performante. La transition est lente. Elle ne se fait pas sans encombres. C'est peut-être une question de temps, de mentalité mais aussi d'adhésion effective de tous les membres de la famille universitaire. La concertation est nécessaire, voire indispensable, autour des questions qui engagent l'avenir de l'université algérienne.Pour en revenir à l'événement d'aujourd'hui, il est à souligner que, outre l'ouverture de l'année universitaire, le président Bouteflika procèdera à l'inauguration d'infrastructures hydrauliques, sanitaires, etc. K. M. Lire également en pages 2 et 3