En réponse hier aux interrogations des députés sur la déclaration de politique générale présentée la semaine dernière, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia a souligné la nécessité d'assurer une meilleure transparence dans la gestion des finances publiques. Il est revenu sur le nouveau dispositif de passation des marchés publics et sur les objectifs assignés aux changements opérés. Et ce, conformément aux orientations du chef de l'Etat.«L'Etat a consenti beaucoup d'efforts pour l'accroissement de la transparence dans la gestion des finances publiques à travers la consolidation des instruments de prévention, de contrôle et de répression», a affirmé Ahmed Ouyahia. Et de rappeler les nouvelles dispositions législatives introduites dans les lois pour rationaliser la dépense publique. Ces mesures portent essentiellement selon le Premier ministre sur «la formation des cadres de l'Etat chargés de la gestion de la finance publique, la généralisation du contrôleur financier dans toutes les communes dès 2012, et la sélection de magistrats qui seront recrutés en tant que conseillers pour la gestion des marchés». Dans ce sillage, Ahmed Ouyahia a annoncé qu'une instruction a été donnée à toutes les sociétés publiques de faire appel aux bureaux de conseils juridiques pour mieux contrôler l'octroi des marchés publics. Le Premier ministre a également relevé qu'un ensemble de dispositions législatives et réglementaires nouvelles sont venues renforcer l'action de l'Etat contre le gaspillage des deniers publics, rappelant encore une fois qu'aucun projet ne sera enregistré s'il y a insuffisance de maturation. Aussi, comme annoncé auparavant, tout marché d'une valeur supérieur à 20 milliards de DA doit être approuvé par le fonds des équipements relevant du ministère des Finances. «L'Etat a décidé d'élargir, de deux à trois fois, le nombre des commissions nationales des marchés, dont l'une sera chargée des travaux, l'autre des études et la troisième des fournitures et services, de sorte à réduire les délais d'examen des dossiers des marchés publics», a avancé Ouyahia. Une manière selon lui de confirmer la détermination du gouvernement d'aller davantage dans le renforcement de la transparence dans la gestion des deniers des finances publiques. Un point sur lequel le chef de l'Etat a insisté lors des différentes réunions du conseil des ministres. Une autre commission gouvernementale a été installée pour régler le problème de la rareté du foncier. S. I.