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L'ONU interpellé pour faire respecter le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui Amnesty International appelle le Maroc à enquêter sur l'assassinat du jeune adolescent
Photo : Riad Par Ghada Hamrouche Le vice-président de la Commission internationale des juristes et ancien ministre de la Justice australien, M. The Hon John Dowd Ao Ac, a affirmé hier au Mans en France à la 36ème conférence de l'EUCOCO que l'ONU a pour obligation de faire respecter, par les autorités marocaines, les nombreuses résolutions sur le Sahara occidental et qui constituent le fondement de la décolonisation de ce territoire. Selon ses déclarations rapportées par l'agence de presse algérienne (APS), l'organisation onusienne, «est plus que jamais appelée pour exercer ses prérogatives et refuser de se soumettre aux pressions du gouvernement marocain». Les travaux de ladite conférence se poursuivaient encore en France par des appels envers les gouvernements marocains et sahraouis à la fois. C'est ainsi, donc, qu'une délégation d'élus français a interpellé le président français Nicolas Sarkozy pour l'amener à s'engager dans la mise en œuvre des résolutions des Nations unies sur les droits de l'homme au Sahara occidental. «Pour qu'une véritable stabilité s'installe dans cette région, pour l'égalité entre les hommes et les peuples, nous demandons à Monsieur le président de la République de s'engager pour la mise en œuvre des résolutions des Nations unies et l'application de la légalité internationale concernant les droits de l'homme au Sahara occidental», ont souligné ces élus dans un message, rapporté par l'Agence de presse algérienne (APS) et qu'ils prévoient d'adresser, pour signature, à tous les élus français et députés européens. La délégation d'élus demande également au chef de l'Etat français de s'engager pour que la mission de la Minurso «intègre la garantie et la protection des droits de l'homme au Sahara occidental». «Il est urgent de parvenir à une solution de ce conflit garantissant le libre choix des peuples», ont-ils soutenu dans leur message qui sera lancé à l'issue des travaux de la conférence. «La France et l'Union européenne se doivent de déployer tous les efforts pour parvenir à une paix durable dans cette partie de l'Afrique», ont-ils ajouté. Les élus français rappellent dans leur message que la France a «pesé de tout son poids» pour empêcher l'élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, comme l'ont recommandé plusieurs rapports d'organisations des droits de l'homme qui ont organisé des missions d'observation sur place ainsi qu'une délégation ad hoc du Parlement européen. Les congressistes se sont également entendus sur la nécessité de fournir le plus grand nombre d'informations et témoignages pour convaincre les membres du Conseil des droits de l'Homme de se pencher sur les violations des libertés et droits fondamentaux au Sahara occidental. Des parlementaires européens,australiens et sud-africains, relayés par l'APS, ont estimé que le cas du Sahara occidental illustre bien les limites du Conseil des droits de l'homme lorsque ses membres ne jugent pas utile de recommander au Conseil de sécurité d'intégrer une composante spécifique «droits de l'Homme» dans les compétences de la Minurso. Le groupe de suivi appelé Task Force, comprenant les délégués des différents pays, sera chargé de s'assurer que les activités planifiées dans ce sens soient bien prise en charge. La première action engagée est prévue au mois de novembre où le secrétariat du Task Force prépare en coordination avec le Front Polisario et l'Association des familles des victimes sahraouis des violations des droits de l'homme au Sahara occidental, une lettre qui sera adressée, entre autres, au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, aux commissions des droits de l'homme de l'UE, ainsi qu'aux ambassades clés à Genève et au Conseil de l'Europe. Amnesty International a appelé, pour sa part, samedi les autorités marocaines à ouvrir «immédiatement» une enquête sur le tir fatal dont a été victime le 24 octobre un jeune Sahraoui, Najem Garhi, à un poste de contrôle d'accès à un camp sahraoui. «Il y a des éléments troublants dans cet homicide qui doit faire immédiatement l'objet d'une enquête transparente», a déclaré Amnesty International dans un communiqué distribué aux participants à la 36e conférence de l'EUCOCO qui tient ses assises au Mans. «Les autorités marocaines doivent donner la preuve qu'elles n'ont pas violé les normes des Nations unies relatives à l'utilisation des armes à feu, ni eu recours à une force excessive dans le cadre du contrôle de l'accès au camp des protestataires sahraouis, de son approvisionnement et de ses communications, a poursuivi cette ONG.