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La fuite en avant
Publié dans La Tribune le 03 - 11 - 2010

Au lendemain de l'indépendance en 1962, l'Algérie a lancé de grands projets économiques qui ont permis la mise en place d'une assise industrielle assez dense. Tirant profit de la rente pétrolière, l'Etat avait choisi d'investir localement une bonne partie de cette manne dans des projets économiques. Au milieu des années 1980, suite au choc pétrolier de 1986, cette œuvre de développement a été stoppée en plein élan. Pour sortir de l'impasse, le pays, dont les caisses étaient quasiment vides, a été contraint, au début des années 1990, de conclure un accord d'ajustement structurel avec les institutions de Bretton Woods. Le premier accord de stand-by pour un crédit de 560 millions de dollars, signé entre l'Algérie et le FMI en 1989, porte sur le passage à l'économie de marché avec des conditions extrêmement sévères : austérité budgétaire, privatisations tous azimuts, désinvestissement de l'Etat du secteur économique et libéralisation du commerce extérieur. Des centaines de milliers de salariés ont été laissés sur le carreau. Un deuxième accord similaire, pour un financement de 400 millions de dollars, a été conclu entre les deux parties en 1991 dans un contexte socio-économique désastreux. Ne pouvant plus supporter la pression engendrée par une paupérisation galopante, l'Algérie commence à douter sérieusement du bien-fondé de cette «cure d'amaigrissement». Le troisième accord de stand-by, paraphé en 1993, ne sera que partiellement appliqué en raison des divergences de fond qui sont apparues entre les deux contractants. Le renchérissement des produits énergétiques sur le marché mondial vers la fin des années 1990 a été vécu comme une seconde libération. Le pays, qui dispose désormais de recettes pétrolières conséquentes, décide immédiatement d'anticiper le paiement intégral de sa dette extérieure pour s'affranchir de cette pesante tutelle du FMI. Cette doctrine libérale du FMI et de la BM a eu, par ailleurs, les mêmes conséquences dramatiques. La mise en application des fameux programmes d'ajustement structurel (PAS) a mis à genoux des dizaines de pays africains et latinoaméricains. La crise financière mondiale, qui a ébranlé ces deux dernières années l'ensemble du système, y compris les pays industrialisés (UE, Amérique du Nord, région du Sud-Est asiatique), a révélé au grand jour les tares incurables du libéralisme économique. La spéculation et la logique implacable du profit, qui sont le cœur battant du marché, ont fini par terrasser les géants qui se sont longtemps crus bien à l'abri. Les chantres du libéralisme commencent à mettre beaucoup d'eau dans leur vin, mais sans reconnaître franchement l'échec de l'ordre mis en place. Les banques centrales des pays riches (Etats-Unis, Allemagne, Grande-Bretagne, France…) ne cessent de voler au secours des multinationales qui menacent ruine. Au diable la doctrine libérale et le roi-marché ! Le patriotisme économique devient à la mode pour conforter des pays comme la Chine et la Russie dans leur conviction première. Aujourd'hui, les membres du G8 consentent à élargir leur conseil aux pays émergents (G20) afin d'amortir les risques qu'ils ont eux-mêmes créés (Sommet de Pittsburgh 2009). Le FMI et la BM courtisent tous les pays en développement pour «éponger» leurs propres déficits. C'est dans ce contexte qu'intervient la visite du directeur général du FMI en Algérie. Dominique Strauss-Kahn débattrait à l'occasion des «nouveaux défis» qui se posent à son institution, et du rôle qu'elle pourrait réserver à un pays comme le nôtre pour renflouer ses caisses. Après un passage à sec d'une quinzaine d'années, l'Algérie a renoué avec sa politique intérieure de développement en investissant dans les infrastructures de base et l'aide à l'investissement dans tous les secteurs économiques ; elle a beaucoup plus à gagner qu'en plaçant ses réserves dans le capital du FMI. Au lieu de s'attaquer au cœur du problème à travers l'instauration d'un nouvel ordre économique plus juste, les institutions financières internationales s'emploient vraisemblablement à en soigner seulement les symptômes. Le tout-libéral a lamentablement échoué. Il faut le reconnaître pour réfléchir, ensuite, à une
alternative durable. La fuite en avant ne fera que retarder la venue d'une crise prochaine qui serait, peut-être, fatale pour tout
le monde.
K. A.


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