Photo : Riad Par Chérif Chéniguer Face à une équipe libyenne des plus redoutables et fortement impliquée dans une dynamique de réussite et d'exploit, mais aussi appelée à devenir réellement ce qu'elle est censée être, indépendamment de toutes les contraintes des épreuves régionales et continentales, le MC Alger doit sortir le grand jeu. Le champion de Libye en titre durant ces six dernières années, a compromis ainsi ses chances de qualification pour la finale de la Coupe de la CAF, et tentera ainsi de se racheter devant son public devant le MCA, d'où la nécessité pour les Mouloudéens de rester vigilants devant une équipe d'Al Ittihad avide de rachat. On le sait déjà, et il serait peut-être bon de le rappeler encore une fois, la force d'une équipe, comme le MC Alger, serait sans doute de savoir évoluer dans les moments difficiles, essentiellement face aux circonstances plus ou moins compromettantes. Le club algérois va entamer la compétition sur fond de crise, en raison des derniers résultats pas très encourageants enregistrés en championnat, dont la défaite concédée samedi face à l'ASO Chlef (1-0) qui a relégué le Mouloudia à une position peu enviable au classement de la LP1 (12e, 6 pts). Il faut dire que, même dans ce contexte, la formation algérienne est toujours en droit de pouvoir imposer ses certitudes. Cette équipe a pu apprendre, vivre et retenir ces derniers temps, ce qu'elle devrait envisager même le soir du match, qui est aussi une veille d'examen, devrait servir pour remettre de l'ordre, pour revaloriser le rôle et la place de chacun, de tout joueur, sur le terrain. Se retrouvant dans une situation délicate avec la cascade de blessés, le MCA qui récupère son défenseur central, Hamza Zeddam, qui a retrouvé la compétition, après une absence due à une blessure, devra encore une fois se passer des services de son attaquant vedette Mohamed Derrag, ainsi que du défenseur Sofiane Harkat, blessés. A l'instar du MCA, Al Ittihad de Tripoli abordera cette rencontre l'esprit troublé, après sa défaite concédée à domicile samedi face au FUS de Rabat (2-1), en demi-finale (aller) de la Coupe de la CAF. En dépit de la crise latente que vit le club algérois, les opportunités ne manqueront pas à chaque fois pour motiver toute l'équipe, pour la relancer dans ses différents objectifs à travers la même priorité : obligation et intérêt particulier pour le jeu. Dans les temps forts, comme dans ses temps faibles, il y a toujours un programme pour l'équipe pour faire la différence. En pareille évolution qui tient compte autant du jeu que du résultat, le MC Alger poursuit allégrement son bonhomme de chemin. Les protégés de Alain Michel se sont envolés mardi pour Tripoli, et ont effectué sur place une séance de décrassage le jour d'arrivée, ainsi qu'une séance d'entraînement hier au stade du 11-Juin, lieu de la compétition et à l'heure du match (19h00 heure algérienne). Et comme nous ne cesserons jamais de le répéter, ce sont le côté mental et la rage de vaincre qui prévaudront finalement dans une ambiance particulière que les joueurs ont déjà vécue dans un passé récent. Trois ans après une participation en Coupe de CAF, le club phare de la capitale va renouer avec l'ambiance continentale dans l'objectif de défendre son statut de champion d'Algérie décroché haut la main la saison dernière. Une chose est certaine, nos représentants vendront chèrement leur peau, ils ne se présenteront pas la fleur au fusil non plus, ils négocieront leur match comme ils l'ont toujours fait jusque-là en marquant notamment ce but d'une importance capitale en prévision de la demi-finale retour dans quinze jours à Alger. Cette première manche sera dirigée par un trio arbitral tunisien composé de Slim Jedidi, assisté de ses deux compatriotes Bechir Hassani et Anouar Hmila. L'autre demi-finale (aller) de la Coupe de l'UNAF des clubs champions, a opposé hier à Tunis le Club Africain au Widad de Casablanca (Maroc), et a été dirigée par l'Algérien Farouk Houassnia, assisté de ses deux compatriotes Mohamed Maknous et Amar Bouabdallah.