Le club qatari, entraîné par l'Algérien Djamel Belmadi, est leader du championnat. Pour sa première saison sur un banc, l'ancien international algérien Djamel Belmadi est en train de réussir un coup de maître. Le jeune entraîneur a mené son équipe, Lekhwiya, promue cet été, en tête de la Qatar Stars League. Avant de penser à la sélection algérienne ? Il n'y a pas qu'en France que les clubs promus jouent les trouble-fêtes ! Au Qatar aussi, un promu est leader du championnat : le Lekhwiya Sports Club qui sent bon la Ligue 1. En effet, au sein du club de Doha évoluent les Ivoiriens Aruna Dindane (Lens) et Baky Koné (OM), le Marocain Abdeslam Ouaddou (Nancy) ou le Franco-Sénégalais Dame Traoré (Valenciennes). Une équipe entraînée par l'Algérien Djamel Belmadi. Car tous les observateurs s'accordent pour le dire : tout le mérite en revient à l'ancien capitaine de Marseille, qui découvre là les joies du banc. La patte Belmadi est incontestable : Lekhwiya joue bien. Et gagne. La formation qatarie, anciennement nommée Al-Shorta, s'est même payé le luxe de disposer du prestigieux Al-Khor d'Alain Perrin. «C'est un entraîneur jeune et sérieux et son apport est précieux dans cette équipe. Il a su tirer le meilleur de ses éléments. Son parcours est très encourageant. En tout cas, ce qu'il réalise force le respect», explique au Buteur Nadir Belhadj, le défenseur international algérien d'Al Sadd. Six victoires, un nul, une défaite, le bilan est, pour l'heure, plutôt flatteur. Le secret de la réussite de Belmadi ? «On m'a posé plusieurs fois posé cette question et je donne toujours la même réponse : le travail et le sérieux. Je ne pense pas avoir inventé quelque chose. De plus, les joueurs se donnent à fond pour prouver qu'ils méritent d'être présents parmi l'élite. Mon rôle est de fédérer les forces du groupe et d'en tirer le meilleur. Donc, le secret est tout simplement le labeur de tous ceux qui forment ce club», assure au Buteur l'intéressé, modeste malgré des statistiques flatteuses. Son équipe est, à l'heure actuelle, la meilleure attaque (17 buts inscrits en 8 rencontres) et la meilleure défense (5 buts encaissés) du championnat. Mais Belmadi, qui a évolué deux ans au Qatar en tant que joueur avant de prendre sa retraite cet été, ne s'enflamme pas.«Ma fierté est qu'à 34 ans, je suis le seul entraîneur algérien et même arabe à exercer à la tête d'une équipe du championnat du Qatar. Les autres entraîneurs ont tous déjà un nom dans le métier et ont l'âge d'être mon père. Cela démontre bien que l'Algérien est capable de s'imposer parmi les grands, à condition de travailler et de faire preuve d'humilité. L'entraîneur algérien peut s'affirmer à un haut niveau. Il faut juste qu'il croit en ses possibilités et qu'il soit décomplexé par rapport aux entraîneurs européens», assure l'ancien international algérien. La sélection, justement, n'est pas un objectif pour l'ex-Fennec même s'il y pense. Pour plus tard. «Si je postule à être sélectionneur, est-ce à dire qu'il faudra à nouveau changer de sélectionneur ? Ce serait absurde de changer un entraîneur après un seul match ! Moi, je suis partisan de la stabilité, affirme Belmadi. J'ai toujours dit que c'est un honneur et un devoir pour moi de servir mon pays, sous quelque forme que ce soit. Lorsque je pourrai apporter quelque chose à la sélection, je serai disponible.» A. M.