Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Des contrats seront signés dans les secteurs des énergies renouvelables et travaux publics Ouyahia préside avec son homologue portugais la 3ème réunion de haut niveau à Lisbonne
Photo : APS Par Amar Rafa La troisième réunion de haut niveau entre l'Algérie et le Portugal se tiendra aujourd'hui à Lisbonne sous la présidence du Premier ministre Ahmed Ouyahia et de son homologue portugais, José Socrates. Plusieurs dossiers sont au menu de cette réunion, durant laquelle seront signés des protocoles d'accord, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. La visite de M. Ouyahia dans la capitale portugaise fait suite à celle effectuée par le Premier ministre portugais en mars 2010 à Alger, durant laquelle il avait appelé les entreprises de son pays à participer aux grands projets de développement de l'Algérie, notamment dans les domaines de l'hydraulique et des énergies renouvelables. Elle répond à l'objectif d'approfondissement des relations exemplaires entre les deux pays, qui remontent aux années soixante-dix, plus exactement au régime Salazar. En ce temps-là, l'Algérie, qui venait de sortir du colonialisme, était résolument engagée dans le soutien aux mouvements de libération dans le monde entier, y compris les Portugais qui ont trouvé refuge à Alger. «La Mecque des révolutionnaires» accueillit ainsi le leader du Front patriotique de libération nationale du Portugal, Manuel Alegre, un résistant au régime fasciste de l'époque, qui avait bénéficié non seulement de l'asile politique mais aussi de l'«appui désintéressé» et «sans aucune ingérence politique dans les affaires» de son pays de la part des autorités algériennes, comme il se plaît à le répéter. Dans ce cadre, l'opposition portugaise exploitait les ondes de la radio nationale pour diffuser son message, jusqu'en avril 1974 où «la révolution des œillets» a fait tomber le régime antidémocratique. Manuel Alegre, l'un des candidats à l'élection présidentielle du Portugal devant avoir lieu en 2011, estime que les relations algéro-portugaises se portent bien dans les domaines politique et économique. La présence d'entreprises portugaises en Algérie, activant dans les hydrocarbures, a contribué, à son avis, à préparer le terrain à l'approfondissement des relations bilatérales. Dans un entretien à la radio, il a mis l'accent sur les liens historiques communs entre les deux pays qui se sont forgés durant la lutte de libération. De plus, l'Algérie et le Portugal n'ont aucun contentieux de quelque nature que ce soit. Pour en revenir à la 3ème réunion de haut niveau, à signaler qu'elle intervient dans le cadre du traité d'amitié et de bon voisinage signé entre les deux pays en 2005. Elle «devra faire le point sur l'état de la coopération bilatérale et explorer les voies et moyens à même de la consolider et la renforcer davantage», selon une source diplomatique, citée par l'APS. La même source a exprimé «le souhait de l'Algérie de voir les entreprises portugaises saisir les opportunités d'investissement et le potentiel offert par notre pays pour s'engager, de manière plus concrète et plus dynamique, dans un partenariat pérenne et de longue durée». Les questions régionales et internationales d'intérêt commun seront également au menu de cette réunion, qui devra permettre aux deux parties de procéder à un échange de vues s'y rapportant, notamment au sujet de la paix et de la sécurité dans l'espace euro-méditerranéen.Les deux parties procèderont également à la signature de plusieurs accords portant sur la coopération dans de nombreux domaines et secteurs d'activité, comme les énergies renouvelables, les travaux publics, les ressources en eau, les technologies de l'information et de la communication, la culture et la communication. Un workshop pour les hommes d'affaires des deux pays, ainsi qu'une exposition intitulée «la cartographie de l'Algérie dans la collection de la Bibliothèque nationale portugaise», sont, d'autre part, prévus à cette occasion.En matière d'échanges commerciaux entre les deux pays, l'Algérie exporte notamment du gaz vers le Portugal, où Sonatrach est présente depuis de nombreuses années grâce à un accord la liant à une entreprise privée. Le Portugal, pour sa part, leader en matière des énergies renouvelables, ambitionne d'exporter son expérience en Algérie. Les investissements portugais en Algérie ne dépassent pas 50 millions de dollars et se limitent au secteur des hydrocarbures, rappelle-t-on.