Ce match contre le Luxembourg à 20h30 heure algérienne, au stade Josy Barthel, situé dans la ville de Luxembourg, est un autre match de préparation pour les Verts avant de croiser la Tunisie pour un dernier round-up dans les éliminatoires de la CAN 2012 avec ses spécificités, l'obligation de résultat et de la remise en cause également de toute notre équipe sur le terrain, avec certainement des modifications dans l'équipe appelée à se produire. Une chose est sûre, nos joueurs sont super-motivés et sont les premiers à désirer exceptionnellement un résultat positif. C'est pourquoi, on aurait aimé une certaine sérénité avant d'aborder ce déplacement au Luxembourg. Une chose est certaine aussi, c'est que la formation luxembourgeoise est une bonne équipe et tous ceux qui ont vu le match contre la France (défaite 2-0) en sont convaincus. Ni le classement très subjectif de la FIFA (135e), ni le passé de cette modeste sélection ne plaident en faveur de cette thèse mais sur le terrain et face aux tricolores, les Luxembourgeois ont surpris par leur technicité et leur souffle avec un milieu jouant juste et des attaquants percutants. Maintenant, il y a une certaine naïveté en défense que les Rouge et Blanc n'ont pas su exploiter car ils ont un peu surestimé leurs adversaires qui ont mis du temps à rentrer dans le match. Il ne faut pas être un grand connaisseur pour constater une classe de différence mais c'est sur la pelouse que cela se joue et la vérité a un goût amer. Mais pour eux, comme pour l'Algérie, c'est un tout autre match qui se jouera mercredi prochain. Nos joueurs sont arrivés vendredi passant par la ville française de Metz pour bien préparer cette joute amicale. Pour ce qui est de la qualité et du talent, nos joueurs en ont à revendre mais le paradoxe, c'est qu'ils n'ont pas joué en vraie équipe depuis la fin des éliminatoires de la CAN 2010 en Angola, Alors, oublions cette mésaventure et attendons le match contre le Luxembourg. Pour cette rencontre, les déclarations du coach Abdelhak Benchikha ont été rassurantes et optimistes. On attend que le sélectionneur national insuffle un sang nouveau et qu'il ait le courage de le faire avec des joueurs complémentaires et non qui doublonnent, ou qui se marchent sur les pieds. Avec le contingent de nos joueurs qui brillent ailleurs, il y a moyen de bâtir un onze solide capable de nous valoir des satisfactions. Il est aussi certain que des joueurs comme Walid Mesloub, et Karim Benyamina peuvent apporter à notre équipe. Mais cela c'est l'affaire de Benchikha qui n'a pas non plus le droit de se louper et de louper son match de qualification contre le Maroc puisque la fédération lui a confié les clefs de l'équipe nationale. En tous les cas, notre souhait est que notre équipe sorte enfin du marasme, des malentendus et des doutes qui l'entourent. Face aux partenaires du Messin, Mario Mutsch, ou du gardien français naturalisé, Jonathan Joubert, qui a évolué en équipe de France des moins de quinze ans, les Fennecs devront sans doute s'armer de patience, à moins qu'ils n'aient la bonne idée de sauter le «coffre-fort» luxembourgeois. Car cela obligerait les adversaires à quitter leur schéma défensif et à sortir pour attaquer. Les Verts devraient toutefois prouver au plus vite qu'ils sont toujours capables de favoriser l'esprit du groupe, la solidarité qui a toujours prévalu lors des grands moments, le comportement et le rendement auxquels le public algérien aspire réellement. C'est le mental qui fait une équipe. Il y a lieu d'insister sur la motivation que peuvent avoir les joueurs spécialement pour ce qui reste de ces éliminatoires. Bien sûr, on aurait aimé que le parcours accompli jusqu'ici soit plus significatif et qu'il puisse surtout engendrer des satisfactions encore plus grandes et d'une dimension tout autre. De toutes les façons, on ne peut évoquer l'avenir de l'équipe d'Algérie sans en appeler à l'épanouissement qui est de nature à libérer les joueurs. C'est un éclairage supplémentaire qu'Abdelhak Benchikha et tout le staff devraient apporter aux diverses options et choix tactiques. Les restrictions dans le jeu ne font nullement la raison d'être d'une équipe, quels que soient les motifs que l'on serait amené à prendre en considération. L'équipe algérienne aurait ainsi toujours besoin de s'identifier aux dispositions naturelles de ses joueurs. Une telle option ne peut que soulever une prise de conscience de la part de toutes les parties concernées dans le but de favoriser les conceptions de jeu les plus appropriées et surtout celles qui devraient permettre à l'équipe de s'exprimer dans le registre qui lui convient le plus et le mieux. Finalement, ce ne peut être là que la conséquence d'un fonctionnement en circuit ouvert. Inutile de recourir à d'autres repères et encore moins à des arguments auxquels les joueurs ne sauraient justement s'identifier. Le jour où elle apprendra à penser son avenir en termes de convictions toujours tournées vers la confirmation de soi, qu'elle continue, en dépit de tout, à avancer pour ne pas reculer, elle vaincra tout autant qu'elle aura le pouvoir d'appeler les choses par leur nom... Y. B.