Le général major Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, a assuré les candidats au test psychotechnique, blessés lors de l'attentat des Issers (wilaya de Boumerdès) qu'ils seront admis d'office à la formation dispensée par l'école supérieure de la gendarmerie. Le général major Bousteila, qui s'est rendu au chevet des candidats blessés lors de l'attentat de mardi dernier, au service des urgences médicochirurgicales de l'hôpital de Bordj Menaïel, a annoncé à chacun qu'ils pourront rejoindre l'école après leur guérison. «Le moral est bon ? Tenez-vous prêt à rejoindre les rangs de la Gendarmerie nationale», a lancé le général en direction d'un des blessés. «Allez rendre visite à votre famille et rejoignez-nous dans quinze jours», a-t-il ajouté à un autre blessé originaire de Chlef. Il dira au médecin traitant que les candidats pourront rejoindre l'école pour la formation théorique en attendant la pratique. Ce à quoi la directrice de l'hôpital, Mme Amellal, répondra en disant que «tout est prêt pour les transferts des blessés vers leurs lieux de résidence». Elle précisera que cinq ambulances n'attendent que le feu vert pour prendre le départ vers les wilayas de Batna, Chlef, M'sila, Relizane et Tlemcen, d'où sont originaires les candidats à l'école de la Gendarmerie nationale. Selon un médecin, chef du service orthopédique, une dizaine de blessés, dont quatre ayant subi des interventions chirurgicales, ont été évacués vers cet hôpital à la suite de l'attentat à la bombe, peuvent désormais quitter l'hôpital après avoir subi les soins nécessaires. La majorité d'entre eux ont été traités pour des fractures et brûlures légères. Un seul blessé sera maintenu en observation. Pour rappel, l'attentat à la voiture piégée, perpétré à l'aube de mardi dernier, a visé des candidats à l'école supérieure de la Gendarmerie nationale, faisant 45 morts et une quarantaine de blessés qui ont été évacués vers les hôpitaux de Bordj Menaïel, Thenia, Tizi Ouzou et Rouiba. A noter que le général Bousteila est arrivé hier après-midi, vers 15 heures à l'école supérieure de la Gendarmerie nationale des Issers, Abane Ramdane, accompagné du colonel Telli Abdeslam, le commandant de la direction de la formation, où il a visité les lieux de l'attentat, dont les traces sont encore visibles : un pan du mur d'enceinte démoli recouvert d'une bâche noire ainsi que les maisons et commerces environnante touchés. Les propriétaires d'une maison de type colonial lui faisant face, ayant été touchée de plein fouet, s'affairaient autour des décombres de leur demeure devant laquelle restaient encore les restes d'un véhicule calciné. D'autres riverains reconstruisaient la toiture de leur maison ayant été dégarnie par le souffle de l'explosion. Ce sont autant de témoins de la violence meurtrière qui s'est abattue sur les Issers un mardi matin. A. R.