Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algérien (UGTA), M. Abdelmadjid Sidi Saïd, a appelé samedi à Alger à une rencontre internationale susceptible de traiter des politiques économiques et sociales au niveau international. "Il nous faut militer pour une rencontre internationale afin de traiter des politiques économiques et sociales au niveau mondiale", a affirmé M. Sidi Saïd qui intervenait à l'ouverture de la Conférence mondiale ouverte contre la guerre et l'exploitation, organisée à Alger par l'Entente internationale des travailleurs et des peuples. Soulignant que la crise mondiale a révélé des "failles" dans la gouvernance mondiale, il a estimé qu'aujourd'hui, "l'économie réelle, le travail décent, la santé, la protection sociale et la réduction de la pauvreté doivent occuper une place centrale dans les discussions syndicales nationales, régionales et internationale". Dans son réquisitoire contre l'ultralibéralisme, le SG de l'UGTA a mis l'accent sur l'absence de l'être humain de la liste des objectifs assignés à l'économie, au commerce et à la finance. Rappelant, dans ce cadre, que l'économie mondiale est toujours en proie à une profonde crise, il a relevé que dans certains pays, "la situation a empiré, voire elle est devenue dramatique". C'est ainsi qu'il a estimé que "le scénario catastrophe" de l'Organisation internationale du travail prévoyant une augmentation de 50 millions de chômeurs dans le monde "s'avérera bien optimiste". "Plus de 200 millions de travailleurs pourraient tomber dans la plus grande misère, principalement dans les pays pauvres, où les systèmes de protection sociale n'existent pas", a-t-il dit. Plaidant pour une économie mondiale "plus juste" et "plus soutenable" pour les générations futures, M. Sidi Saïd a estimé "nécessaire" de mettre en oeuvre un plan de relance et un programme de croissance durable coordonnés au niveau international, de nationaliser les banques insolvables pour restaurer la confiance, de combattre les risques de déflation salariale et de préparer le terrain pour un accord "ambitieux" sur le changement climatique. Il a également appelé à la cessation des guerres et des conflits, sources, a-t-il dit, des maux et des malheurs des peuples.