La deuxième réunion du groupe de contact bilatéral de coopération algéro-britannique, dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes, se tiendra aujourd'hui et demain à Londres, selon une dépêche de l'APS. Le groupe de contact est un mécanisme de création récente, destiné à «structurer le dialogue et la concertation entre l'Algérie et le Royaume-Uni sur l'ensemble des questions liées à la lutte contre le terrorisme transnational et dégager les modalités en vue d'approfondir la coopération bilatérale dans ses dimensions politique, diplomatique, judiciaire, financière, opérationnelle et d'assistance technique», a-t-on précisé. A l'occasion de cette rencontre, «les deux parties doivent procéder, notamment, à une évaluation et à un échange d'analyses et d'informations sur l'évolution de la lutte antiterroriste dans les deux pays et sa projection sur leur environnement régional et international», a-t-on ajouté. La délégation algérienne sera conduite par Kamel Rezzag-Bara, conseiller auprès du président de la République, et la délégation britannique par Simon Manley, directeur de la défense et des menaces stratégiques au ministère britannique des Affaires étrangères. La première réunion de ce groupe s'est tenue les 16 et 17 mars dernier, mais rien n'avait filtré sur les résultats. Il va sans dire que cet outil de travail est destiné à «permettre à la Grande-Bretagne et à l'Algérie d'œuvrer au partage du renseignement et de la formation», comme l'a indiqué récemment le secrétaire d'Etat britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Alistair Burt. Il avait qualifié l'Algérie de «partenaire-clé», estimant qu'«il y avait nécessité pour les nations d'œuvrer ensemble de manière plus efficace» contre le terrorisme. Lors de sa visite en Algérie, il a annoncé le soutien du Royaume-Uni à la politique de l'Algérie criminalisant le paiement de rançons aux groupes terroristes. Le diplomate britannique considère cette pratique comme première source de financement des groupes armés. «Le terrorisme représente une menace pour tout le monde. Il y a différentes manières d'y faire face. Nous sommes de l'avis de l'Algérie en ce qui concerne la criminalisation du paiement de rançons qui, pour nous, peut être la base du financement des terroristes», a-t-il expliqué. La diplomatie s'est également invitée lors de cette visite. M. Burt a clairement sollicité la médiation de l'Algérie afin de «persuader l'Iran d'accepter l'invitation à discuter de son programme nucléaire». Hormis les domaines sécuritaire et diplomatique, où les deux pays affichent «une convergence de vues», la coopération bilatérale pourrait à l'avenir prendre forme dans d'autres domaines, à l'instar de l'énergie hors hydrocarbures, de l'assistance technique, de la culture, de l'éducation, de la coopération militaire et sécuritaire, évoqués lors de la visite en Algérie du secrétaire d'Etat britannique. A. R.