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Prochain colloque sur le soufisme et la restauration de la basilique Saint-Augustin L'antique Hippone renoue avec son patrimoine matériel et immatériel
Photo : Riad Synthèse de Sihem Ammour Dans le cadre de la septième édition du festival international «Soufisme, culture et musique» qu'organise le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), à Annaba, un colloque international autour du «concept de l'homo universalis (el insane et kamil) dans le soufisme opératif» se tiendra le 11 décembre prochain, en hommage à l'imam Abou Abbas Ahmed Ibn Ali El Bouni, l'un des plus éminents savants de Bouna, a annoncé Driss Boudhiba, le directeur de la culture, à l'APS. Ce colloque verra la participation d'une cinquantaine de conférenciers représentant plus de 20 pays d'Europe, d'Asie et d'Afrique. L'imam Abou Abbas Ahmed Ibn Ali El Bouni est considéré comme un illustre théoricien en théologie et un féru d'astronomie et d'astrologie. Surnommé Taqy Eddine ou Mohieddine, Abou Abbas Ahmed Ibn Ali El Bouni, décédé en 1225, apparaît également comme imam ascète. Parmi la centaine d'ouvrages qu'il a écrits, ceux consacrés à l'astrologie, notamment ses formules coraniques destinées à la méditation, conservent un impact certain dans les milieux du soufisme. Par ailleurs, dans le même esprit de la promotion du patrimoine culturel et spirituel de l'antique Hippone, au mois de février prochain, seront lancés les travaux de restauration de la basilique Saint-Augustin, a annoncé jeudi passé à Annaba l'archevêque de Constantine et de Annaba, Mgr Paul Desfarges lors d'une conférence de presse. D'un coût de 420 millions de dinars, cette opération vise à «maintenir la valeur symbolique et interculturelle de cet édifice religieux du patrimoine algérien qui se trouve au cœur de la Méditerranée», a souligné à l'APS Mgr Desfarges, qualifiant ce projet «d'exemplaire et d'exceptionnel en matière de partenariat entre l'association diocésaine d'Algérie et les autorités de ce pays.» La restauration de la basilique Saint-Augustin, qui vise également à assurer la sécurité des visiteurs, la pérennité et l'intégrité esthétique de la construction, s'effectuera en trois tranches pour une durée globale de trente mois, selon le directeur du projet, Dominique Henry. La première tranche concerne les couvertures et les parties hautes de l'édifice, la seconde porte sur le traitement de ses parties basses, tandis que la troisième cible l'intérieur de la basilique avec la restauration du plafond et la reprise des décors. Un chantier-école assurant la formation de jeunes Algériens aux métiers de restauration du patrimoine sera associé à ces travaux de rénovation de la basilique Saint-Augustin. Il est à noter, qu'il a également été révélé lors de cette conférence de presse que la basilique Notre-Dame d'Afrique d'Alger, qui a fait l'objet, ces dernières années, d'une opération similaire, sera inaugurée le 13 décembre prochain.