Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, a estimé samedi que les problèmes survenus lors de la saison du hadj 2010 étaient d'ordre organisationnel. "Les problèmes rencontrés par nos hadji, particulièrement à Minan, sont liés au manque d'espace et ils étaient encore aggravés par les chutes de pluie", a indiqué le ministre qui intervenait sur les ondes la chaîne III de la Radio nationale. Pour M. Ghlamallah, la saison du hadj 2010 s'est déroulée dans de "bonnes conditions", annonçant que la commission de suivi et de contrôle du hadj va bientôt rendre son rapport d'évaluation. Le ministre a tenu à rappeler que l'accomplissement du hadj "n'est pas un voyage touristique, mais plutôt un voyage pénible et une forme de djihad qui demande un effort physique et moral". Interrogé sur les cas de falsification de dossiers médicaux pour pouvoir accomplir le rite par certains hadji, il a souligné qu'il s'agit d'un problème d'organisation, ajoutant que le problème se pose surtout avec ceux qui accomplissent le rite du hadj plusieurs fois. Le ministre a, par ailleurs, minimisé le phénomène de la vente des documents (de complaisance) pour accomplir le hadj, précisant qu'il ne s'agit que de "cas minimes". Sur les prestations de services fournies aux hadji algériens par les deux agences ONAT (Office national du tourisme) et le TCA (Touring club d'Algérie), M. Ghlamallah a rappelé que ces deux agences étaient chargées chacune de 7000 hadji. "C'est un nombre qui dépasse largement leurs capacités", a-t-il indiqué, assurant que cette lacune va être rattrapée lors des prochaines saisons. Evoquant par ailleurs le Fond de la zakat, le ministre a fait savoir que les prévisions de ce fond devant être collecté pour 2010 s'élève à 1 milliard de DA. Il a, dans ce même contexte, assuré que le fond de la zakat collecté est distribué intégralement aux familles nécessiteuses et aussi sous forme de crédits aux jeunes chômeurs désireux de fonder leurs propres entreprises. L'invité de la Radio nationale a relevé que le nombre de projets réalisés grâce au fond de la zakat s'élève à 3000 à travers le territoire national. Abordant le volet de la gestion des mosquées, le ministre a souligné que la préoccupation actuelle de son ministère reste la formation des imams pour répondre aux attentes d'une population "qui demande de plus en plus une culture plus élevée". Il a rappelé, dans ce cadre, les efforts de son département pour assurer la formation et le recyclage des imams tant en Algérie qu'à l'étranger. M. Ghlamallah a souligné, en outre, la nécessité d'être "vigilant" face aux courants qui veulent propager des idées rétrogrades pour bloquer le développement culturel de la population algérienne. Concernant la construction des mosquées, il a indiqué qu'"on ne peut empêcher la population de le faire" mais, a-t-il toutefois ajouté, "elle doit être réalisée dans un cadre bien organisé". A une question sur le phénomène de l'évangélisation en Algérie, il a affirmé qu'il s'agit-là plus d'une attitude politique que religieuse. "Certaines parties étrangères veulent créer des minorités pour pouvoir ensuite intervenir", a-t-il soutenu.