Vingt-six anciens hauts responsables politiques européens ont appelé l'Union européenne (UE) à adopter des sanctions contre l'occupant israélien pour son refus de geler ses colonisations, deux jours seulement après l'annonce par les Etats-Unis d'avoir cédé sur cette question, ont rapporté les médias. Les anciens responsables européens estiment qu'Israël a violé les lois et les résolutions internationales en refusant de s'y conformer pour une relance effective des efforts de paix avec les Palestiniens. Parmi les signataires du document figurent notamment l'ancien haut représentant de l'UE pour la politique étrangère et la sécurité commune, l'Espagnol Javier Solana et l'ancien chef de gouvernement espagnol Felipe Gonzalez, a rapporté le quotidien israélien Hartz, repris par l'APS. Mercredi dernier, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé Tel-Aviv à cesser ses activités coloniales, y compris dans la partie orientale d'El Qods occupée. Ban Ki-moon a «réitéré sa demande pour qu'Israël remplisse ses obligations contenues dans la feuille de route du Quartette (Etats-Unis, Russie, UE et ONU) de geler toutes les activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris El Qods-Est occupée», a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Martin Nesirky. «Le secrétaire général croit qu'il est plus important que jamais de promouvoir une solution négociée à deux Etats», a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l'ONU est allé jusqu'à imputer à Israël la responsabilité de l'échec de la reprise des pourparlers directs de paix israélo-palestiniens, en refusant de stopper ses projets de colonisation. Le lendemain, c'était au tour du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de réagir en réaffirmant que toute reprise des négociations est conditionnée par le gel de la colonisation. «Tant que la colonisation se poursuit, nous n'accepterons pas de négociations quels que soient les résultats des consultations», a réitéré M. Abbas au Caire, à la fin d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak. Dans une contribution publiée dans le quotidien égyptien Al-Ahram, le journaliste palestinien Khalid Amayreh a noté que «le nouveau projet [de colonisation israélien] - qui s'ajoute à de nombreux autres plans pour installer des milliers, voire des dizaines de milliers de nouvelles unités coloniales - décapitera définitivement les maigres espoirs qui pouvaient rester sur un accord de paix entre Israël et une Autorité palestinienne mécontente et tenue pour négligeable». L. M.