L'Algérie a ratifié plusieurs instruments internationaux en rapport avec les droits de l'enfant comme la convention internationale de l'enfance. Les Algériens sont de plus en plus nombreux à être informés sur ces droits, a indiqué, jeudi dernier, le bureau du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) à Alger. Selon une enquête-sondage qu'il a réalisée, «plus de 70% des parents en Algérie ont des connaissances sur les droits de l'enfant contenus dans la convention internationale, soit 77% des pères et 72,1% des mères de famille», est-il précisé. «Réalisée en 2009 par l'Unicef auprès de 1 000 ménages à l'échelle nationale, cette enquête a révélé que les droits à l'éducation et à la santé sont les plus connus chez les parents, suivis des droits à l'alimentation, les loisirs et la protection», a expliqué M. Fayçal Oulmi, chargé de la communication au bureau de l'Unicef, lors d'une rencontre d'information et de réflexion sur les droits de l'enfant, en présence du représentant de l'organisme onusien à Alger, M. Manuel Fontaine. Une rencontre qui a réuni des professionnels de médias dans l'objectif de proposer une série d'actions de communication pour l'année 2011 sur la promotion des droits de l'enfant. Cependant, la situation des enfants est loin d'être reluisante. Beaucoup d'enfants continuent à ne pas avoir accès aux droits les plus fondamentaux, comme l'éducation et la santé. Selon des statistiques avancées par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), 300 000 enfants sont exploités et travaillent clandestinement. Leurs droits sont complètement bafoués et ils se retrouvent à la rue au lieu d'être à l'école. Par ailleurs, l'Unicef a mené une enquête sur les connaissances, les attitudes et les pratiques auprès des ménages et du personnel de santé en matière d'allaitement maternel. A ce propos, Mme Leïla Dehbi, chargée de la communication pour le développement à l'Unicef, a souligné que «6% du personnel de santé enquêté accompagne l'allaitement maternel pendant la grossesse, immédiatement après l'accouchement». Elle a fait savoir que cet accompagnement maternel en matière d'allaitement se fait au profit des mamans avant la sortie de la maternité et à la consultation postnatale du 8e jour et lors des différentes consultations en PMI. Effectuée en 2009 par l'Institut national de santé public (INSP), avec la coopération du ministère de la Santé et l'Unicef, cette enquête a dévoilé que «54,7% des personnels de santé interrogés sont favorables à la mise au sein du bébé dans les heures qui suivent une césarienne». De même, est-il ajouté, «70,1% des enquêtés considèrent que la sage-femme est celle qui est la plus à même de jouer un rôle dans la promotion de l'allaitement maternel». «Le manque d'informations à propos de l'effet de l'allaitement aussi bien sur la mère que sur l'enfant» est d'autre part relevé par l'enquête. . A. B.