C'est à l'hôtel Safir Mazafran qu'une quarantaine de représentants du ministère de la Culture et des directions du patrimoine des pays partenaires de l'Union européenne ont inauguré, dimanche dernier, les travaux de l'atelier international sur la formation et l'éducation dans le secteur du patrimoine. Cette formation s'inscrit dans le cadre du programme Euromed héritage 5.«L'enquête que nous avons menée concernant ce secteur nous a prouvé que nos programmes dédiés à la culture ont été une réussite. L'Algérie peut se féliciter de son intérêt pour la coopération dans le domaine du patrimoine», dira la présidente de la Délégation de l'Union européenne à Alger, Mme Laura Baeza. «Cette rencontre nous donne l'occasion d'évaluer notre niveau d'appropriation de cette expérience partenariale de soutien et d'appui législatif et institutionnel en matière de patrimoine, et d'apprécier la qualité et la portée de l'échange d'expériences, le transfert de compétences et l'assistance technique», déclarera, pour sa part, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, dans son discours d'ouverture.Tout en rappelant que divers projets ont été réalisés en Algérie à travers des partenariats avec d'autres structures, la ministre affirmera qu'il faut sortir du stade du constat et aller vers la revalorisation du patrimoine et la formation des spécialistes dans le domaine. La parole sera cédée par la suite au directeur de l'ICCROM (Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels), l'archéologue Algérien Mounir Bouchenaki, qui dira qu'«aucun pays ne peut travailler seul sur le patrimoine, d'où la nécessité d'un partenariat. Il faut assurer la formation et des hommes pour faire du patrimoine un secteur vivant. Pour cela, il faut croire en la complémentarité». Quant à Jean-Louis Luxen, chargé de l'inauguration de l'atelier de formation, il dira que la tenue de cet atelier est d'une «importance majeure». Cet atelier dédié à la formation aux métiers du patrimoine donne l'occasion aux professionnels «de dresser un état des lieux pour ce qui est des principaux acteurs, leur rôle et les partenariats souhaitables, les débouchés professionnels et les priorités en termes de domaine ou de public cible, pour ce qui concerne les méthodes et l'affectation des ressources humaines et financières», ajoutera M. Luxen qui indiquera qu'un projet de création d'un atelier Euromed héritage pour les pays du Maghreb est en maturation.Il annoncera par ailleurs la tenue prochaine d'une réunion des directions du patrimoine des pays membres de l'Union européenne pour faire le point sur leurs politiques. W. S.