Les 60 barrages en exploitation que compte le pays font l'objet d'une surveillance permanente et d'un entretien rigoureux de leur étanchéité et de leur stabilité. Cette responsabilité échoit à l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT). C'est ce qu'a rappelé son DG, M. Madani, lors de son intervention à l'occasion d'une journée technique algéro-espagnole organisée hier à l'hôtel Dar Diaf de Bouchaoui (Alger) sur le thème «sécurité et auscultation des barrages». Il a tenu par ailleurs à souligner que tous les ouvrages sont dotés d'un dispositif d'auscultation des plus modernes. «Néanmoins, nous restons à l'écoute des nouvelles techniques d'inspection mises à jour dans le domaine. Dans cet esprit, nous souhaitons nous inspirer de la riche expérience espagnole dans le domaine, et cette journée technique s'inscrit dans cette perspective». L'expérience espagnole a fait l'objet d'une intervention du directeur général de la société espagnole Ofitec, laquelle, selon lui, «reste experte dans la réalisation des ouvrages hydrauliques et leur sécurité». A noter qu'un long exposé a été donné sur le dispositif d'auscultation du plus grand barrage d'Algérie, celui de Beni Haroun. Il a souligné qu'il est entièrement sécurisé «car il a été procédé à la mise en place sur le site d'un éventail de moyens de détection pour anticiper les risques éventuels». Rappelons enfin que la question de l'envasement des barrages a été soulevée lors des débats de la matinée. Le représentant du ministère des Ressources en eau a déclaré à ce sujet : «Nos barrages sont confrontés à ce phénomène comme tous les barrages de pays soumis au même régime de pluie : rare et doublement néfaste car drainant avec elle des quantités importantes de résidus solides». Et d'indiquer : «Nous nous attelons à diminuer le taux d'envasement de nos barrages par le reboisement, c'est-à-dire par des travaux d'aménagement en amont des bassins versants.» «Des relevés se font annuellement dans chaque barrage pour connaître l'évolution de l'envasement», a-t-il souligné. En ce qui concerne les barrages dont le taux d'envasement est inquiétant, le représentant du ministre a évité de donner le nombre. Toujours à ce sujet, un cadre de l'ANBT nous a révélé que ce sont surtout les anciens barrages qui connaissent des niveaux inquiétants, rappelant que celui de Fergoug (Bouhanifia, Mascara) a atteint la cote d'alerte. Z. A.