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L'immobilier aiguise toutes les convoitises à Béjaïa
L'offre restreinte et la spéculation font flamber le marché
Publié dans La Tribune le 25 - 12 - 2010


Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Béjaïa
Kamel Amghar
Le prix de l'immobilier est en augmentation exponentielle. Logement ou local commercial, la location d'un toit coûte excessivement cher. Dans une ville moyenne comme Béjaïa, le locataire dépense en moyenne 20 000 dinars par mois pour un modeste appartement F3. Pour un petit magasin, le loyer frôle les 60 000 dinars. A l'achat, le coût d'un F3 dépasse les 6 millions de dinars. Pour un F4, les promoteurs exigent plus 7 millions de dinars. La vente des locaux commerciaux se négocie en milliards de centimes. La tarification est presque la même dans les autres villes de la wilaya. Le marché, en hausse permanente, reste bien au-dessus de la classe dite moyenne des fonctionnaires et des salariés. Sans l'aide de l'Etat, un salarié - quelle que soit son échelle sociale - est presque dans l'impossibilité d'acquérir honnêtement une habitation digne. La liste des demandeurs de logements sociaux-locatifs s'allonge à l'infini. Celle des prétendants à l'aide publique à travers le LSP (social - participatif) s'étire également. Les raisons de cette incroyable pression sont multiples. La spéculation, la magouille et le trafic d'influence sont pour beaucoup dans cette dramatique situation.
Un terreau fertile pour les spéculateurs et les magouilleurs
Le tribunal correctionnel de Béjaïa a condamné au mois de juillet dernier 14 prévenus, dont de nombreux cadres de l'OPGI, à de lourdes peines de prison ferme, assorties de fortes amendes. Poursuivis pour détournement de deniers publics, malversations, faux et usage de faux, trafic d'influence, infraction à la législation régissant le code des marchés publics, l'ancien directeur de l'Office, ses proches collaborateurs, des entrepreneurs et un ancien chef de cabinet de la wilaya ont été rattrapés par cette affaire dite de l'OPGI. Dans un autre scandale, qui a également défrayé la chronique locale, de graves irrégularités ont été révélées au grand jour concernant l'attribution des LSP. Des élus APW, des cadres de l'OPGI, des gens qui ont leurs entrées au ministère de l'Habitat, des entrepreneurs, des footballeurs bien connus sur la place locale, se sont indûment servis de cette formule dans le projet des 390 LSP au quartier de Tala Ouryan en plein centre-ville de Béjaïa qui a été inscrit en 2002. Parmi ces bénéficiaires illégaux, il se trouve des personnes étrangères à la wilaya qui ont ensuite revendu leurs appartements à des prix incroyables, malgré les dispositions de la loi qui interdit formellement toute transaction commerciale sur ces logements subventionnés. Il n'est un secret pour personne, les LSP sont généralement détournés au profit des entrepreneurs et des milliardaires qui profitent des subventions publiques pour réaliser ensuite des plus-values substantielles. Ces deux affaires ne sont, en fait, que la partie apparente de l'iceberg. Aussi bien à Béjaïa-ville que dans les principales villes de la wilaya, ce genre de trafic est monnaie courante. Pour exclure les salariés de la course au LSP, les promoteurs exigent généralement un apport initial supérieur à 1 million de dinars. Une condition difficile à satisfaire durant les années précédentes où le crédit immobilier n'était pas à la portée de tous. Certaines «mauvaises langues» parlent aussi de blanchiment d'argent sale. Les trafiquants de tout poil, en l'absence d'enquête sur l'origine de leurs fonds, exploiteraient cette filière de l'immobilier pour recycler leur argent dans le circuit légal.
Rareté du foncier : contrainte ou simple alibi ?
La rareté du foncier est souvent évoquée comme un sérieux handicap à la promotion immobilière à travers tout le territoire de la wilaya. Sur les 21 467 logements inscrits dans le plan quinquennal 2004-2009, près de 2 557 habitations ne sont pas encore lancées ou sont à l'arrêt pour des litiges fonciers. Pour le quinquennat 2010-2014, la wilaya a officiellement bénéficié d'un quota conséquent de 30 000 logements toutes formules confondues. Mais rien n'a été fait jusqu'à présent faute de terrains, argue-t-on auprès de l'administration. Si le programme d'aide à la construction rurale connaît une certaine avancée, toutes les autres formules sont quasiment en stand- by. Les 6 000 LSP (social-participatif), attendus avec beaucoup d'espoir par les fonctionnaires et les salariés, sommeillent toujours dans les tiroirs de l'administration locale. «Les terrains existent partout, c'est la volonté qui fait défaut», s'insurge un promoteur privé sur les ondes de la radio locale en dénonçant la spéculation et le flou qui entourent ce dossier. Afin d'examiner de plus près cette crise, le nouveau wali de Béjaïa, Hammou Ahmed Touhami, vient d'installer une commission qui aura pour rôle de «dénicher» les terrains susceptibles d'accueillir des projets de développement. Là encore, certains entrepreneurs parlent de spéculation entretenue. «On assiste depuis quelque temps à une surchauffe foncière, de nombreux promoteurs ayant tendance à regonfler leur portefeuille de terrains afin de pouvoir sortir de nombreux programmes qui se vendent très bien. Il y a cinq ans, le foncier représentait environ le quart du coût global d'une opération. Aujourd'hui, nous approchons les 80%», témoigne un jeune promoteur originaire d'Akbou, dans les colonnes d'un confrère. Afin de se soustraire, au moins temporairement, à cette crise foncière, certains spécialistes suggèrent de reconstruire sur le tissu urbain existant. En clair, il s'agit de démolir les vieux quartiers pour construire des tours afin de compenser le déficit en hauteur. En attendant des solutions viables à tous ces problèmes, le citoyen lambda prend son mal en patience et espère des lendemains meilleurs.


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