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Un concert exceptionnel aux couleurs festives des fusions musicales
L'ONB présente Rendez-vous à Barbès, mardi prochain, à la salle El Mouggar
Publié dans La Tribune le 26 - 12 - 2010

L'Orchestre national de Barbès (ONB), animera un concert exceptionnel, mardi prochain, dès 19h30, à la salle El Mouggar, sur l'initiative de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). Lors de cette soirée, l'ONB présentera à ses fans son nouvel album Rendez-vous à Barbès sorti au mois de mai dernier. Un nouvel opus plein de vie et de couleurs festives, fruit du traditionnel brassage des différents styles musicaux magrébins et occidentaux de «lalaoui» au raï et rock en passant par le chaabi jazz et, bien sûr les
retentissantes percussions mystiques du gnawi et le lancinant groove. A ce propos, la critique avait souligné lors de la sortie de l'album que «la fusion de la musique du Maghreb et de l'Occident fonctionne toujours parfaitement. Le groupe nous entraîne dans un voyage musical au milieu du désert saharien, dans un cabaret algérien ou pour une fête dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris. Sa dernière livraison est un véritable melting-pot culturel réussi».Dès lors, à l'occasion de la tournée promotionnelle du nouvel album les menant dans plusieurs pays d'Afrique et d'Europe, les musiciens de l'ONB connaissent un véritable succès grâce à leur énergie et la symbiose qu'ils créent à chaque fois avec le public.L'aventure du groupe débute au milieu des années quatre-vingt-dix où, dans un lieu de répétition en banlieue française, le grand bassiste algérien Youcef Boukella, entouré de Larbi Dida, ex-chanteur de Raïna Raï, Fateh Benlala formé dans la tradition du chaabi, Aziz Sehmaoui, jeune Marocain héritier de la tradition des gnawa, et Kamel Tenfiche, né en France, imprégné de rap, fusionnent leurs styles pour donner naissance à un style musical explosif. A ce noyau initial viennent s'ajouter d'autres musiciens français et occidentaux qui apporteront les tonalités jazz et rock du groupe. Composé d'une dizaine de musiciens, l'ONB enflamme le public lors de ses concerts avec l'étonnante faculté d'improvisation de chaque musicien pendant les concerts. Le succès est ainsi confirmé dès la sortie en 1997 d'un premier album en live, Barbès. En 1999, le second album, Poulina, entérine le départ de Larbi Dida, remplacé par Medhi Askeur.Le nouveau millénaire marque aussi les concerts grandioses de l'ONB à l'Olympia et au Zénith de Paris. Après plusieurs années de tournées sur trois continents, le groupe fait une pause pour enregistrer en studio un troisième album, Alik, sorti en 2008. Mais ce dernier reçoit un accueil mitigé et ne convainc pas grand monde. Youcef Boukella confiait récemment à ce propos : «Le son plus rock, plus sombre ne nous ressemblait pas totalement. Notre vrai retour, c'est aujourd'hui en fait, avec Rendez-vous Barbès.» Il affirme encore une fois le credo de l'ONB : «Nous sommes avant tout un groupe de scène. C'est
sur scène que l'ONB prend toute sa mesure.»
S. A.


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