Photo : S. Zoheir Par Karima Mokrani Le ministre de l'Habitat, Nourredine Moussa, a assuré hier de la détermination de l'Etat à construire un total de 1,2 million de logements durant le quinquennat 2010-2014. Intervenant à la Chaîne III de la radio nationale, dans l'émission «L'invité de la rédaction», le premier responsable du secteur de l'habitat a affirmé avoir «bon espoir» de réaliser l'ensemble de ces logements, dans les délais, avec une moyenne de 240 000 unités par an. Interrogé sur la part des entreprises publiques dans la réalisation de ces nouveaux logements, le ministre a souligné qu'elle demeure faible, en comparaison du privé. Toutefois, rapporte-t-il, des mesures sont prises pour augmenter cette part et aider un maximum d'entreprises à s'y impliquer efficacement. «Les entreprises publiques n'ont contribué qu'à hauteur de 4,5 à 5% dans la réalisation de 1,45 million de logements du quinquennat précédent. En revanche, les entreprises privées y ont participé à hauteur de 85%, alors que les entreprises étrangères ont réalisé 9% des logements réceptionnés», a-t-il indiqué. C'est pourquoi, poursuit le représentant du gouvernement, «nous avons décidé de contribuer au renforcement des capacités de ces entreprises pour le quinquennat en cours». Concernant l'habitat précaire, le ministre a reconnu que ce problème ne sera pas résolu de sitôt, en raison justement du manque de logements. «Les familles habitant dans des logements précaires doivent patienter et faire confiance à l'Etat pour bénéficier de logements dans le cadre des programmes futurs.» Interrogé sur le retard dans le lancement des «importants programmes» annoncés, en grande pompe, par lui et par d'autres représentants de l'Etat, le ministre a expliqué cela par la nécessité de terminer les études avant de lancer les travaux de construction : «Nous avons décidé de ne commencer la construction qu'après achèvement total des études.» Revenant sur le problème de l'habitat précaire, il a mis en garde contre les fausses déclarations qui ne sont pas sans conséquences fâcheuses sur le déroulement de toutes les opérations de relogement. Selon Nourredine Moussa, «les pouvoirs publics poursuivront en justice les gens qui ont triché et donné de fausses informations pour bénéficier d'un logement». Pour ce qui est des logements F2, il a rappelé que la décision de les supprimer a été prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en 2006. Une manière de dire que ce type de logements n'est pas prévu dans les programmes à venir.