¨Photo : M. Hacène Par Samira Imadalou Adopté en 2010, le programme national des énergies renouvelables sera lancé cette année. 2011 sera donc l'année des grands projets dans ce domaine où l'Algérie a accusé beaucoup de retard au cours de ces dernières. Cet ambitieux programme sera examiné en Conseil des ministres au cours du premier trimestre. Un plan national sera arrêté à cet effet. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l'a mentionné lors de la présentation de sa déclaration de politique générale devant les sénateurs. L'on prévoit également des mesures de soutien financier pour la réalisation de ce plan. De mêmeque des structures pour les recherches et la formation à travers la création de l'institut algérien pour les énergies renouvelables dont la création a été avalisée fin 2010. Cet institut, qui sera érigé à Hassi R'mel, aura pour mission d'assurer des formations spécialisées de courte durée dans le domaine des énergies renouvelables au bénéfice des personnels des établissements et entreprises activant dans le même domaine. L'objectif est de profiter au maximum des potentialités locales pour la promotion des énergies renouvelables. A ce sujet, le chef de l'Etat n'a pas manqué de souligner la nécessité de développer la formation et la recherche dans le domaine des énergies renouvelables «en synergie avec les capacités nationales déjà disponibles». En somme, les autorités veulent une conception nationale des énergies nouvelles et renouvelables. Une conception qui répond aux besoins de l'Algérie que ce soit sur le marché local ou à l'international, puisque l'Algérie aspire à exporter les énergies renouvelables que produira le pays dans les années à venir. Le Premier ministre a mis l'accent sur ces conditions sur lesquelles se basera le développement de ce secteur où tout devrait s'accélérer cette année. L'heure actuellement est à la maturation des projets contenus dans ce cadre au niveau de Sonelgaz et Sonatrach. Ce qui est déjà connu c'est que le programme de développement des énergies renouvelables devrait aboutir à la production d'ici 20 ans à partir des mêmes quantités d'électricité produites actuellement à partir du gaz naturel. Etalé sur 20 ans, ce programme sera scindé en trois étapes dont la première sera consacrée à l'essai pendant une durée de trois ans. En somme, l'Algérie s'apprête à lancer cette année un énorme défi. En adhérant pleinement au projet de Désertec, l'Algérie a déjà franchi un pas. Mais beaucoup reste à faire notamment pour la maîtrise de la technologie de production de ces énergies. C'est dans ce segment que l'Algérie a fortement besoin de l'assistance étrangère. Et ce, d'autant que l'Algérie dispose d'un énorme potentiel pour les installations à énergie solaire. Il y a donc lieu de saisir ce potentiel et le mettre au profit de l'économie nationale mais aussi de l'environnement. Car le changement climatique est l'autre défi auquel l'Algérie devra également faire face.