Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou Attendu le premier trimestre de l'année, le plan quinquennal 2010-2014 n'a été adopté que vers la fin du deuxième trimestre. La décision de lancer ce programme a été prise lors d'un Conseil des ministres tenu le 24 mai. Ce sont au total 21 214 milliards de dinars (286 milliards de dollars) qui ont été débloqués pour les investissements publics. Une partie de cet argent, soit 9 700 milliards de dinars (130 milliards de dollars), est destinée au parachèvement du programme en cours, alors que les 11 534 milliards de dinars (156 milliards de dollars) restants sont consacrés aux nouveaux projets dans divers secteurs. La priorité est accordée au développement humain qui a accaparé 40% de l'enveloppe globale pour la construction des écoles, les infrastructures de santé, les logements, le raccordement des populations au gaz naturel et au réseau électrique. Une autre partie du montant, soit 40%, est destinée à la poursuite du développement des infrastructures de base et à l'amélioration du secteur public. Rails, travaux publics, aménagement du territoire, soutien au développement de l'agriculture, développement industriel, promotion des énergies renouvelables et mise à niveau des entreprises figurent parmi les grands axes de ce plan. En plus de l'importance de l'enveloppe dégagée pour les investissements publics, ce programme a la particularité d'être accompagné par des recommandations bien claires en matière de lutte contre la corruption et le gaspillage. Le chef de l'Etat a, en effet, insisté sur ces points en appelant les membres de l'Exécutif à éviter les surévaluations. Pour cela, la maturation des projets est mise en exergue. Cette question a été débattue à maintes reprises au cours de cette année. La nouveauté également par rapport aux précédents programmes d'investissements publics est l'instruction faite au gouvernement de rendre compte annuellement de l'exécution du programme. Chaque secteur se doit de rendre compte annuellement de l'exécution de son propre programme. Ce qui permettra d'apprécier la situation financière du pays périodiquement. Si, pour 2010, le bilan n'est pas encore connu, qu'en sera-t-il pour ce qui reste du quinquennat ?