Pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie indépendante, un ministre japonais des Affaires étrangères est en visite à Alger. Au menu de cette visite de deux jours, entamée hier, des discussions sur les moyens de développer les relations entre les deux pays notamment sur le plan économique. Dans ce domaine, ce sont les énergies renouvelables qui intéressent les Nippons, plus particulièrement le potentiel solaire de l'Algérie. Le développement des technologies solaires figure donc parmi les dossiers que débattra le ministre japonais avec les représentants du gouvernement algérien. Quelle réponse réservera-t-on aux propositions nippones ? Connaissant les développements ayant marqué le pays du Soleil-Levant ces dernières années dans les énergies renouvelables et les retards enregistrés dans ce domaine en Algérie, les propositions ne seraient que bien accueillies. En effet, les potentialités des énergies nouvelles y sont importantes et les besoins de les développer énormes. Préparer l'après-pétrole ne doit pas se faire uniquement dans les discours mais se traduire dans les actions. La création de l'institut algérien des énergies renouvelables à Hassi R'mel, projet adopté lors du dernier Conseil des ministres pour la promotion de la recherche appliquée dans ce domaine, et l'adhésion de l'Algérie à la proposition allemande, en l'occurrence le projet Desertec qui a fait couler beaucoup d'encre, sont des pas remarquables venus s'ajouter à de précédentes initiatives dans ce cadre, notamment le fonds dédié aux énergies renouvelables. Mais cela reste insuffisant pour rattraper tout le retard accusé dans ce vaste domaine où la technologie japonaise excelle. Autant en tirer profit pour se mettre au diapason de ce qui se fait ailleurs et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Préserver l'environnement fait également partie des points à prendre en charge dans les plans managériaux des entreprises et de l'économie d'un pays. S. I.