L'Algérie met l'accent sur les énergies renouvelables. Les centrales électriques doivent être réalisées par des entreprises nationales. Tel est l'objectif que devraient se fixer les responsables de Sonelgaz, selon le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. Ce dernier a précisé également que «des actions seront prises pour satisfaire les citoyens en matière de fourniture en cette énergie». Aucun détail sur les dispositions qui seront prises dans ce sens n'a été donné. Les problèmes liés aux coupures d'électricité, les Algériens les vivent au quotidien. ils trouveront «peut-être» une solution dans le développement des énergies renouvelables. Un programme a été décidé par le département des énergies et des mines. Il s'étalera, selon les propos du responsable du secteur, sur une vingtaine d'années. «Dans quelques semaines nous allons présenter au gouvernement un plan de développement des énergies nouvelles et renouvelables...C'est un programme extrêmement ambitieux en matière d'énergies solaire, éolienne et de géothermique», a-t-il indiqué lors d'une cérémonie consacrée à la présentation du code d'éthique des sociétés du groupe de Sonelgaz à l'Institut de formation de l'électricité et du gaz de Ben Aknoun. A travers ce projet, l'Algérie pourra produire avec des énergies renouvelables et nouvelles «les mêmes quantités d'électricité produites actuellement à partir du gaz naturel». Toutefois, cela ne serait possible que d'ici 20 ans. Dans son intervention, le ministre des Energies et des Mines a parlé de trois étapes concernant ce plan. «Une première période d'essai de trois ans, destinée à identifier les technologies en matière des énergies renouvelables qui s'adaptent le mieux aux conditions climatiques de l'Algérie», a-t-il expliqué. La conception et la réalisation des équipements indispensables au fonctionnement de cette industrie ont été confiées au groupe Sonelgaz. Visiblement confiant et très optimiste, M.Youcef Yousfi estime que l'exportation de ces énergies pourrait être envisagée. Mais pour cela, l'Algérie devrait maîtriser la technologie. L'Europe, de son côté, devrait consentir à ouvrir son marché d'électricité. Ambitionnant de développer ce secteur, l'Algérie compte également se doter d'un institut des énergies renouvelables. Le texte portant sur sa création a été justement examiné, dimanche dernier, au Conseil des ministres. Cet organisme devrait être érigé à Hassi R'mel et sera sous la tutelle du ministère de l'Energies et des Mines, selon un communiqué du conseil cité par l'APS. L'institut proposera «des formations spécialisées de courtes durées dans le domaine des énergies renouvelables». Il «contribuera également à la promotion de la recherche appliquée dans le domaine des énergies renouvelables, à la valorisation de ses résultats et à la réalisation d'installations pilotes de démonstration dans le domaine des énergies renouvelables». Evoquant le développement de la pétrochimie qui accuse un grand retard, le ministre de l'Energie a précisé que «cette activité constitue un pôle de développement considérable qui sera développé». En matière d'intensification des efforts d'exploration des hydrocarbures, la sécurisation du pays en énergie pour les 50 prochaines années est, selon M.Yousfi, l'objectif principal de son secteur.