De notre correspondant à Béjaïa Nacer Aksel Pour réunir l'ensemble des étudiants adhérant au parti inscrits à son école de formation baptisée Ali Mecili, et les imprégner de son programme, le Front des forces socialistes (FFS) a organisé un camp politique de trois de jours, soit du 26 au 28 août en cours dans un camp de toile à Souk El Tenine dans la wilaya de Béjaïa. Plus de 400 jeunes, dont 90% étudiants, venus des quatre coins du pays, ont pris part à ces journées de formation. D'ailleurs, l'ambiance estudiantine que nous avons constatée à notre arrivée le reflète assez bien. De petits groupes de jeunes se sont formés autour de certains adultes qui sont soit des cadres du parti ou des conférenciers sympathisants comme l'économiste Maamar Boudersa. Le programme était assez intéressant, que ce soit du point de vue thématique ou par la qualité des interventions. Si l'ouverture s'est faite lundi dernier à 18 heures, le travail n'a commencé que mardi matin. Le programme a consacré les matinées aux ateliers et les sorties et les soirées, vers 21 heures, aux conférences-débats. Ainsi, trois ateliers se sont constitués. Le premier, animé par Maamar Boudersa et Ahmed Betatache, aborde la question du «militantisme et de la citoyenneté» ; le second, encadré par Djamel Bahloul, enseignant en économie à l'université de Béjaïa, traite «le rôle de l'étudiant à l'université comme militant et syndicaliste» ; quant au troisième atelier, on débat sur la nécessité d'exploitation des nouvelles technologies de communication, dont l'Internet par les militants. Dans ces mêmes matinées, des sorties, en parallèle des ateliers, pour des visites d'associations ou des APC du parti sont effectuées. Les premières à avoir été visitées sont l'APC pilote d'Aït Smaïl et celle de Darguina. La deuxième est celle de l'APW de Béjaïa et les troisièmes sont celles des associations culturelles et écologiques de la région comme «le Cap vert» d'Aokas, «Tamazgha» de Kefrida (cascades). Ces contacts avec les militants du terrain ont permis aux étudiants d'avoir des idées assez claires sur l'intervention quotidienne réelle dans la société. La première soirée de mardi dernier à 21 heures, les assistants, dans leur majorité, ont découvert pour la première fois, à travers l'introduction du docteur Chahine, le personnage emblématique qu'était le grand poète palestinien Mahmoud Darwich. Les débats ont été tout aussi passionnants qu'enrichissants. Le militantisme, le courage et la beauté poétique de cet homme sont souvent évoqués comme exemples dans la lutte pour la cause humaine en général et palestinienne en particulier et la dénonciation sans réticence de la lâcheté des régimes arabes. Dans la deuxième soirée de mercredi, les débats se sont focalisés sur «le problème politique et la construction d'une société souveraine» en citant comme cas d'exemple «le syndicat». La veille de la clôture du camp, jeudi dernier, la conférence de la soirée s'est axée sur plusieurs petits thèmes qui sont d'ordre plus philosophique, comme «l'idée et l'action, la volonté, l'objectif et la capacité» ou comme «la pratique politique, cas concret»…